Tiaret pleure l'un de ses dignes enfants:
dès l'annonce de la triste nouvelle, les réseaux sociaux se sont tapissés de
ses photographies immortalisant l'allure altière du bel homme et son sourire
charmeur qui le ne quittait jamais, même dans les durs moments qu'il a traversés.
Zakour Mohamed Noureddine, « sacralisé » par ses
anciens élèves, faisait partie des armoiries de la ville de Djelloul
Ould Hamou. Victime d'une
méchante fracture chez lui il y a quelques semaines, le défunt est finalement
décédé, tard dans la soirée de mercredi, emporté par le Covid-19 à l'âge de 83
ans. Véritable guide pour plusieurs générations en sa qualité de dispensateur
du savoir, « Zakour Med-Noureddine a travaillé à la
réussite des enfants de Tiaret », témoigne, ému, A. Bouteldja,
ancien cadre du ministère de l'éducation nationale. La voix nouée par
l'émotion, D. Ahmed se souvient de ce jour, au début des années soixante-dix,
où le maître d'école, Zakour Noureddine, avait été
victime d'une chute et hospitalisé, « mais il avait tellement insisté qu'on
l'autorisât à donner son cours dans sa chambre d'hôpital en présence de ses
élèves », nous confie-t-il. « Le gentleman hors pair, respectueux et très
respecté pour ses qualités humaines et sa rigueur, rares sont ceux qui peuvent
égaler M. Zakour avec sa douce franchise et son verbe
si mesuré », confie Lakhdar Hadj Arab, enseignant
universitaire et producteur radiophonique. « Adieu l'ami, l'élégant, le
raffiné, symbole de l'éducation nationale », écrit Miloud Zaâtar,
journaliste. Les hommages n'ont pas cessé de pleuvoir depuis l'annonce de sa
disparition, mercredi soir, tellement l'homme, un intellectuel à la culture
immense, est une véritable icône de la capitale des Hauts plateaux de l'ouest.
Il a été inhumé jeudi au cimetière de Tiaret, en présence de quelques personnes
en raison du protocole sanitaire imposé par les autorités sanitaires locales.