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Bloqués en raison de la situation sanitaire: 252 clandestins algériens veulent quitter la France

par Houari Barti

252 clandestins de nationalité algérienne, selon les autorités françaises de l'immigration, sont dans l'incapacité de rentrer au pays en dépit du fait qu'ils aient introduit des procédures de «retour volontaire» auprès de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII). Un refus motivé du côté d'Alger par les restrictions de voyage actuellement en vigueur en Algérie à cause de la situation sanitaire imposée par la pandémie du Covid. Selon l'AFP, ces 252 ressortissants algériens se sont rapprochés de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), ces dernières semaines, pour bénéficier de ce «retour volontaire». Une procédure, souligne-t-on, qui permet à des sans-papiers de retourner dans leur pays d'origine, en s'engageant à ne plus revenir en France, avec un pécule (650 euros par personne pour les Algériens), un billet d'avion réservé par la France et éventuellement une aide financière à la réinsertion dans le pays de départ. Citant le patron de l'OFII, Didier Leschi, la même source affirme que ce sont les autorités algériennes qui refusent le retour de ces Algériens, invoquant des « motifs sanitaires ». Une partie de ces 252 Algériens, qui ont en moyenne 36 ans, tente de passer par cette procédure pour rentrer coûte que coûte en Algérie et revoir leur famille, après plus d'un an de fermeture des frontières algériennes en raison de la pandémie, confie, par ailleurs, M. Leschi. Ce dernier en veut pour preuve que la majorité d'entre eux ne sollicitent même pas l'aide financière à la réinsertion, qui peut pourtant s'élever à plusieurs milliers d'euros. Ce refus des autorités algériennes plonge ces «ressortissants algériens» «dans l'incompréhension, l'agressivité; parce que c'est nous qui prenons les billets, ils pensent donc que nous essayons de les bloquer », poursuit le directeur général de l'OFII. Depuis le début de l'année, 2.455 personnes, en premier lieu des Géorgiens, des Albanais et des Chinois, sont rentrées dans leur pays d'origine par une procédure de retour volontaire. Il est à noter, par ailleurs, que la question de la « réouverture totale des frontières » en Algérie a été évoquée avant-hier, dans le cadre d'une audience accordée par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, à des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) représentant la communauté nationale établie à l'étranger. A l'issue de la rencontre, le député Bekhedra Mohamed a affirmé que cette audience a été une occasion pour « transmettre les préoccupations les plus importantes de la communauté nationale à l'étranger, en tête desquelles l'examen d'une éventuelle réouverture totale des frontières avec le respect des mesures de prévention en adéquation avec la crise sanitaire actuelle », estimant que « les circonstances actuelles sont favorables à la prise de telles décisions, la majorité des membres de la communauté ayant une culture sanitaire et se sont fait vacciner contre la Covid-19». Les représentants de la communauté à la chambre basse du Parlement ont également soulevé, a précisé le même député, «le problème de cherté des billets d'avion», en sus de « l'intégration des compétences algériennes, établies à l'étranger, dans les administrations algériennes à travers la création des postes d'emploi à leur profit». Au terme de l'audience qui s'est déroulée au siège du ministère des Affaires étrangères, le député Fares Rahmani a salué, pour sa part, la décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de changer l'appellation du ministère en ajoutant la communauté nationale à l'étranger, affirmant que cette décision «dénote l'intérêt accordé par les autorités suprêmes du pays aux membres de la communauté algérienne».