Finalement,
l'exploit n'a pas eu lieu pour les «Canaris» qui se sont inclinés avec les
honneurs. En effet, la JSK n'a pas à rougir de cette défaite si l'on prend en
considération le parcours réalisé depuis l'entame de la compétition, alors que
personne n'avait misé sur cette équipe au début de la saison. Encore plus, au
vu de son excellente prestation en deuxième mi-temps, les «Vert et Jaune» sont
passés à côté d'une performance historique pour décrocher un septième trophée
continental. Ainsi donc, les Algériens ont raté l'occasion de décrocher une
nouvelle étoile tant attendue par les fans des «Canaris», ces derniers ayant
réussi à déjouer les pronostics depuis la phase des poules en réussissant à
atteindre le dernier stade de la compétition, grâce à un parcours presque sans faute.
Il manquait ce petit quelque chose qui fait la différence dans les grands
évènements. Le manque d'expérience a été fatal aux nôtres qui ont payé cash
leur mauvaise entame du match en raison d'un manque flagrant de concentration.
Sinon, comment expliquer la manière dont la défense a encaissé les deux buts du
Raja par Rahimi (4') et Malango
(14'). Cela a fini par porter un préjudice moral considérable sur le plan
psychologique à la JSK face à un Raja qui a pleinement exploité les
approximations de placement de la défense algérienne. A la reprise, la JSK est
revenue dans le match après le but de Boulahia et
suite à quelques réglages tactiques effectués par Denis Lavagne.
C'était le meilleur scénario que l'on aurait souhaité pour nos représentants
qui n'ont pas trouvé de solutions offensives, notamment durant la dernière
demi-heure où ils ont évolué en supériorité numérique après l'expulsion d'Arjoune. L'organisation défensive et le regroupement massif
des Marocains ont permis au Raja de préserver leur maigre acquis jusqu'au coup
de sifflet final et ce, en dépit d'une domination territoriale des joueurs
algériens, comme le prouvent les statistiques du match (plus de 65% de
possession pour la JSK). Mais il a été dit que le Raja Casablanca, même s'il a
été secoué par la JS Kabylie, remportera ce trophée, trois ans après son sacre
de 2018. Consécration dans la douleur pour les Rajaouis
face aux «Vert et Jaune» qui ont quitté la pelouse avec le sentiment du devoir
accompli. Alors que peut-on en déduire de cet échec ? Là, notre objectivité
nous oblige à dire que la logique a été respectée. Aujourd'hui, le football est
une question de travail, de persévérance et de moyens. A titre d'exemple,
avant-hier, le Raja a aligné pas moins de huit éléments tous issus de son Académie.
En somme, on ne peut rien reprocher à la JSK qui a dignement représenté
l'Algérie. Cette contreperformance doit donner à réfléchir à nos instances de
football, y compris aux présidents des ligues et des clubs pour essayer
d'analyser la situation et trouver les solutions permettant à nos clubs de
retrouver leur notoriété et leur lustre d'antan dans le gotha du football
africain. Déjà, l'ancien bureau fédéral et Abdelkrim Medouar,
l'actuel président de la LFP, ont bel et bien promis de mettre en place une
commission pour déterminer les raisons des échecs de nos clubs en compétition
continentale. Mais, on n'a rien vu venir. Il reste à présent une seule solution
pour sortir de cet impasse qui n'a que trop duré. Et
cela passe inéluctablement par l'intervention de la DTN, car c'est à elle
qu'incombe la grande responsabilité de tracer la politique du football
algérien. Aux présidents de club et autres entraîneurs de se concerter pour
trouver les solutions à moins qu'ils préfèrent rester en poste que pour dilapider
les deniers publiques.