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souhaiterait revenir au confinement ? Personne. Ni le gouvernement ni les
citoyens ne voudraient d'un reconfinement qui aurait
de graves conséquences sur les plans social et économique. Mais, quand les
circonstances imparables d'une menace de propagation à grande échelle du
Covid-19 l'exigent, personne ne pourrait s'y opposer. C'est le diktat de ce
virus qui met à rude épreuve tous les pays de la planète. Nombreux, en effet,
sont les pays qui sont passés par ces stades du confinement-déconfinement-reconfinement, selon l'évolution de l'épidémie, pourquoi
pas l'Algérie ? Et la valse reste d'actualité de nos jours malgré les campagnes
de vaccination qui ont permis, normalement, d'immuniser jusqu'à plus de 50% des
populations de ces pays. Avec le dépassement de la barre des 800 nouveaux cas
de contamination par jour en Algérie, soit le triple de ce qu'on enregistrait
au mois de juin dernier, on revient peu à peu, voire timidement, à l'application
rigoureuse des mesures de prévention et de lutte contre la propagation du
coronavirus (port obligatoire des masques de protection et distanciation
physique dans les lieux publics), mais cela ne semble pas marcher avec assez
d'efficacité. Preuve en est, l'insouciance des citoyens qui portent le masque
de protection seulement quand on leur demande de le faire à l'entrée des
surfaces commerciales ou autres lieux publics fermés. N'est-il pas temps de
songer à durcir les dispositions du confinement partiel actuellement en vigueur
(couvre-feu de 00h à 4h du matin), et ce, avant que la situation ne soit hors
de tout contrôle ? Le relâchement quasi général sur le plan de l'application
des mesures sanitaires préventives inciterait à une intervention énergique des pouvoirs
publics, dont la responsabilité de protection de la santé de la population est
entièrement engagée. Difficile à comprendre, alors, quand des responsables
laissent entendre que les autorités évitent de revenir au confinement et
continuent vainement sur la voie des conseils pour le respect des mesures
sanitaires préventives en cette période marquée par l'apparition du variant
delta, qualifié de « delta de la mort ». Le retour au confinement tel que vécu
au début de la pandémie est, certes, impossible, mais on pourrait bien revoir
la copie et la remettre en application sans aller jusqu'à paralyser l'appareil
économique. Du moins, il est indispensable d'interdire « sans complaisances »
certains rassemblements, lors des fêtes de mariages ou de cérémonies d'enterrements
notamment, qui se trouvent être à l'origine d'un retour à la circulation active
du virus, ainsi que dans d'autres circonstances, à l'enseigne du non-respect
des mesures sanitaires dans les transports et les restaurants, des lieux très
favorables à l'apparition de clusters épidémiques et où l'on constate,
malheureusement, une indiscipline effarante. Ces jours-ci, le discours ambiant
développé par les responsables et les spécialistes est axé sur le respect des
mesures sanitaires préventives et l'intensification de la campagne de
vaccination, sans que personne ne s'aventure à parler d'un retour au
confinement. Pourquoi ? Certainement parce qu'aucun d'entre eux n'est habilité
à parler de cette ultime étape dans la lutte contre la propagation du coronavirus.
La décision d'un durcissement du confinement est entre les mains du président
de la République, mais les responsables au niveau du comité scientifique
devraient introduire des propositions dans ce sens. En tout cas, rester dans
l'expectative face à cette propagation alarmante du Covid-19 ne ferait que
compliquer la situation chaque jour un peu plus.
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