|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
La situation épidémiologique
en Algérie est des plus inquiétantes, avec une courbe ascendante des cas de
contaminations depuis plusieurs jours déjà.
En effet, reconduit dans le nouveau gouvernement, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid a appelé, jeudi, l'ensemble des directeurs locaux de la santé à augmenter la cadence de vaccination des citoyens en vue d'atteindre l'objectif tracé par les pouvoirs publics, à savoir un taux de 70%. S'exprimant lors d'une rencontre tenue en visioconférence avec les directeurs de la santé, Benbouzid a insisté sur «l'accélération de l'opération de vaccination de la population au vu de la disponibilité de quantités importantes des doses en attendant que d'autres lots arrivent progressivement en Algérie», a-t-il affirmé. «Les structures sanitaires de 09 wilayas du pays dont Alger connaissent une énorme pression en raison de l'augmentation du nombre de cas contaminés», a alerté Benbouzid. Intervenant à cette occasion, le directeur général de la prévention et de la promotion de la Santé, Djamel Fourar, a constaté un taux faible de vaccination à travers plusieurs wilayas, appelant à «l'accélération de la cadence de cette opération par la mobilisation de tous les moyens recommandés par le ministère tels que la vaccination des travailleurs des établissements, le recours aux cliniques du secteur privé et cliniques mobiles, l'élargissement des espaces publics tout en associant les notables des régions et le mouvement associatif». «Vacciner un grand nombre de citoyens contribue à briser la chaîne de contamination, notamment avec l'apparition de nouvelles souches du virus dont le variant «Delta» qualifié comme le plus dévastateur au monde, a alerté le Dr Fourar. «La vaccination reste le seule moyen efficace contre le virus et les variants, notamment «Delta», devenu une menace pour la population en raison de sa vitesse de propagation, où une seule personne atteinte du variant peut contaminer 8 personnes, contrairement aux autres variants», a fait savoir de son coté, le Dr Derrar, Directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), lors d'un point de presse animé par le ministre de la Santé en compagnie de cadres de son département. Appelant les citoyens à l'impératif de se faire vacciner, d'autant que les vaccins sont disponibles actuellement, le même responsable a estimé que «le taux atteint par cette opération, à savoir 10% seulement, «ne permet pas d'endiguer la propagation du variant «Delta», d'où l'impératif d'inciter les citoyens à atteindre un taux de 80% à même de permettre de briser la chaîne de contamination et de faire face aux autres vagues», a-t-il rappelé. Il a également tenu à rassurer les citoyens quant à «l'efficacité des vaccins contre le virus et ses variants notamment ceux qui devront apparaître dans le futur». Les directeurs de la santé mis en garde Répondant aux préoccupations exprimées au niveau des neuf wilayas qui connaissent un accroissement des cas de contamination en matière de mobilisation de lits supplémentaires d'hospitalisation et de réanimation ainsi que l'oxygène, le directeur général des services sanitaires au ministère, le Pr Lyes Rehal a affirmé «la disponibilité du ministère à mobiliser tous les moyens en vue de prendre en charge les citoyens», interpellant les directeurs de la santé ayant manqué à leurs responsabilités et n'ayant pas suivi les orientations du ministère, leur rappelant la tenue d'«une rencontre hebdomadaire d'évaluation avec tous les DSP en vue d'améliorer la situation du pays». De son côté, la directrice générale de la pharmacie et des équipements médicaux, Pr. Ouahiba Hadjoudj a insisté sur la nécessité d'utiliser tous les vaccins à leur disposition avant la date de péremption, assurant l'acquisition prochaine d'un lot de 04 millions doses. Deux millions et demi de citoyens ont bénéficié du vaccin, un chiffre que les experts qualifient de «très faible» pour atteindre les objectifs tracés par les pouvoirs publics, soit 70% de la population. Le ministre de la Santé a également annoncé le lancement de caravanes mobiles vers les zones enclavées et l'élargissement du nombre des espaces publics, des centres commerciaux, des mosquées, des institutions et des cliniques relevant du secteur privé dédiées à cette opération, qualifiée de «très importante». Cette nouvelle stratégie, poursuit Pr. Benbouzid, vise à cibler au moins un million de personnes par mois, afin d'endiguer la propagation du virus et de ses nouveaux variants, soulignant que «le respect des gestes barrières, notamment le lavage des mains plusieurs fois par jour, le port des masques». Le ministre a en outre rappelé «la simplification de l'opération de vaccination en rapprochant la santé des citoyens et qu'il n'y a pas lieu d'avoir peur des effets secondaires des vaccins» qui, selon le Centre national de la veille pharmaceutique, sont «très légers, à l'instar d'autres types de vaccins». |
|