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C'est parti
pour une tranquille neuvième législature ? Les députés, réunis lors des travaux
de la première plénière de cette 9ème législature de l'Assemblée populaire
nationale (APN), ont élu à un taux très confortant le nouveau président de
l'APN M.Ibrahim Boughali,
de la liste des indépendants «Wihda wa Tadaoul» (Unité et Alternance)
de la circonscription électorale de Ghardaïa. Ce dernier a récolté 295 voix
contre 87 pour Ahmed Sadouk du Mouvement de la
société pour la paix (MSP), sur les 382 voix exprimées.
Toute une symbolique des équilibres et des alliances au sein de l'APN. Dire 295 voix décrochées par le candidat des indépendants c'est lire que les députés des partis FLN, El Moustakbal, El Bina El Watani et les indépendants, qui totalisent ensemble 327 sièges et autant de voix, ont voté à quelques exceptions près, donc, en faveur du candidat Ibrahim Boughali, alors que le candidat du groupe MSP, Ahmed Sadouk, a obtenu 87 voix, soit celles des députés de son groupe (65 sièges) et de quelques autres voix éparses. Dans une déclaration faite après l'annonce des résultats du vote, M. Boughali a relevé que cette législature «édifie vraiment et sincèrement l'Algérie nouvelle souhaitée par le peuple algérien et pour laquelle le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s'est engagé», en assurant qu'il veillera à coordonner entre les différents groupes parlementaires et le gouvernement pour la concrétisation du programme du président de la République. Le ton est donné pour une législature tranquille et sereine. Ce vote pour élire le président de l'APN serait édifiant dans la suite des actions des députés lors de leur mandat. Il n'y aurait qu'une faible résistance pour l'approbation de l'action du gouvernement ou le programme du président de la République. Le groupe parlementaire du MSP seul contre tous ? Ce groupe et quelques autres députés, au nombre de 22, qu'il a pu rallier à sa cause lors du vote en question, mais pas forcément tout ce groupe de députés où figurent des «indisciplinés» des partis de la majorité, en d'autres circonstances, constitueront le noyau de l'opposition au sein d'une APN acquise majoritairement au programme du président de la République. Est-ce qu'on est face aux contours d'une majorité présidentielle ou d'une alliance présidentielle qui s'est dessinée à l'APN ? Il ne peut y avoir de majorité présidentielle tant que le président n'a aucun parti politique, mais une alliance présidentielle qui forme une majorité à l'APN, semblable à ce qui existait du temps de l'ex-président Bouteflika, reste plausible. Seulement, on reste pour le moment au stade d'une alliance présidentielle tacite, qui n'a pas encore publiquement affirmé son attachement à un tel bloc. Y a-t-il de la gêne à annoncer d'une manière transparente la formation d'une alliance présidentielle à l'APN, avec une adhésion clairement assumée des partis et des indépendants qui y feraient partie ? |
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