Etre parmi des fellahs est déjà en en soi un événement
exceptionnel, assister au lancement d'une opération pilote d'emblavement d'une
parcelle de terre agricole, destinée à inaugurer un cycle de la culture de
maïs, une première expérience prometteuse dans le secteur de l'agriculture de
la wilaya de Tébessa. Une opération impliquant plusieurs partenaires, DSA,
CCLS, ONAB, BADR. Selon le président de la chambre d'agriculture Mustapha Soltani, l'objectif sera de réduire la facture de
l'importation du maïs entrant la fabrication d'aliment de bétail. De son côté,
le directeur des services agricoles a indiqué que ce programme fait partie de
la feuille de route du ministère de l'Agriculture et du Développement rural qui
s'étale sur une période de cinq ans (2020-2025) et qui à terme concernera une
superficie de près de 50.000 hectares de maïs. L'Etat encourage les
agriculteurs intéressés à s'orienter vers la filière du maïs, d'autant que les
pouvoirs publics apportent leur soutien technique et financier. A ce sujet, le
DSA a rappelé que l'opération débutera dans la région du périmètre agricole d'Elma Labiod, avant de s'étendre
au sud à Marmouthia, pour atteindre dans une première
phase quelque 300 hectares. Quant au directeur de la CCLS, Toufik Athmania, son organisme apportera son soutien en matière de
matériels (semoirs, moissonneuses-batteuses), semences et engrais. L'Office
national d'aliment de bétail prendra, lui, en charge l'achat de la production
auprès des agriculteurs avec un prix préférentiel de 5.000 dinars le quintal.
La BADR sera elle aussi un partenaire de la filière culture du maïs, pour ce
qui est de l'octroi du crédit R'fig, un produit
bancaire de financement totalement bonifié par l'Etat La culture du maïs fait
partie de la culture des graminées, le maïs est semé en lignes espacées de 75
cm, un grain est mis tous les 16 cm, soit 30 kilogrammes par hectare semé.
D'autre part, le directeur des services agricoles a indiqué que la wilaya de
Tébessa compte une superficie totale de terres agricoles irriguées de 32.000
hectares dont 13.000 réservés aux céréales. Les responsables du secteur de
l'agriculture optent pour une démarche à moyen terme visant à la variation des
activités agricoles productrices, selon les caractéristiques climatiques d'une
région steppique. Mais faudra-t-il encore résoudre certaines contraintes, la
dotation en électricité agricole, aires de stockage, circuits commerciaux, face
aux pratiques spéculatives. Autrement dit, les pouvoirs publics s'orientent
dans une nouvelle stratégie consistant à assurer les arrières d'une sécurité
alimentaire à la population, en mettant le paquet sur les différentes aides
accordées aux producteurs nationaux.