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La violence sous toutes ses formes occupe
le terrain. Des délinquants et bandes de quartiers sèment souvent la terreur
dans certains quartiers, dans la rue et dans les espaces publics. Les
agressions, les bagarres, la consommation et la vente des psychotropes et de
différentes drogues ont tendance à se banaliser davantage. Cette « petite ou
grande » criminalité, notamment urbaine, n'est plus l'apanage des grands
bandits de quartiers, mais c'est souvent des groupes constitués de jeunes
délinquants âgés de moins de trente ans, parmi eux des mineurs. Cette nouvelle
forme de banditisme fait grimper le taux de criminalité, notamment dans les
grandes villes du pays. Le crime et l'insécurité urbaine exaspèrent les
citoyens qui ne cessent de lancer des appels sollicitant l'intervention des
services de sécurité via les réseaux sociaux. D'ailleurs, les chiffres
présentés récemment par la direction de la police judiciaire (PJ) au cours des
cinq premiers mois de l'année en cours confirment cette donne. Le commissaire
divisionnaire de police, Cheriti Salim,
sous-directeur des affaires pénales à la même direction, avait affirmé que ses
services ont enregistré une augmentation du nombre des affaires de criminalité
de 13,19% comparativement à la même période de l'année passée (2020).
Intervenant lors d'une conférence de presse tenue à la veille de l'ouverture de la saison estivale, sur les mesures prises par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), pour assurer la sécurité aux estivants, M. Cheriti a affirmé que 59.180 affaires ont été enregistrées durant le 1er semestre de l'année en cours, impliquant 53.571 individus. Et de préciser que 43.143 affaires ont pu être élucidées. Les services de sécurité mènent une lutte acharnée contre les bandes de quartiers, les consommateurs et les vendeurs de drogues. Les services de la communication de la DGSN rendent publics pratiquement tous les jours des communiqués, faisant état d'arrestations et de démantèlements de réseaux et des bandes de quartiers auteurs de troubles publics et d'agressions. Pas plus tard qu'hier, les services de sécurité de la sûreté de la wilaya d'Alger ont arrêté cinq personnes de la même famille dans la daïra de Bab El-Oued, ayant semé la terreur auprès des citoyens, selon le communiqué parvenu à notre rédaction. Les mis en cause, connus pour leurs antécédents dans le trafic de drogue, ont été arrêtés à la sortie de leur domicile sis à Raïs Hamidou. Lors de la perquisition de leur domicile, les suspects ont tenté de s'enfuir tout en attaquant les policiers en lançant divers projectiles. Les services de la police ont ainsi saisi 137 comprimés psychotropes et quatre armes blanches de différents types et tailles ainsi qu'une somme d'argent d'une valeur de 56.000 DA. Les services de la police de la daïra de Sidi M'hamed ont également mis la main sur un groupe de criminels spécialisé dans la vente de psychotropes. Le groupe, constitué de quatre suspects âgés de 25 à 35 ans, est poursuivi pour possession, stockage et transport de substances psychotropes à des fins commerciales. Il faut rappeler que le dispositif juridique contre les bandes de quartiers a été renforcé, notamment avec la promulgation de l'ordonnance relative à la prévention et à la lutte contre les bandes de quartiers. Cette dernière a été publiée au mois de septembre dernier au Journal officiel. L'ordonnance stipule qu'il «est passible d'une peine d'emprisonnement de trois (3) ans à dix (10) ans et d'une amende de 300.000 DA à 1.000.000 DA, quiconque crée ou organise une bande de quartier, s'enrôle ou participe sous quelque forme que ce soit dans une bande de quartier, tout en connaissant son objectif, recrute une ou plusieurs personnes pour le compte d'une bande de quartier». «Est puni d'un emprisonnement de dix (10) ans à vingt (20) ans et d'une amende de 1.000.000 DA à 2.000.000 DA, quiconque dirige une bande de quartier ou y exerce un commandement quelconque». |
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