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Une autre alerte est lancée: «Nous sommes en face d'une troisième vague»

par El-Houari Dilmi

Nombre de spécialistes de santé publique sont d'avis que l'Algérie fait bel et bien face à une troisième vague de Covid-19.

C'est le cas du Pr Abderrezak Bouamra, chef de service épidémiologie et de médecine préventive à l'hôpital « Tagzaït Abdelkader » à Tipasa. Selon ce dernier, l'augmentation des cas de contamination et de décès indique qu'«on fait face à une troisième vague, principalement à cause de la vitesse de propagation du variant britannique du coronavirus », a-t-il alerté dans une déclaration à radio Sétif. « La grande majorité des cas de contamination enregistrés ces derniers temps sont dus au variant britannique », a indiqué le Pr Abderrezak Bouamra, tout en rassurant que l'Algérie n'a enregistré aucun cas du variant indien « Delta », considéré comme le plus dangereux.

« Les salles de réanimation au niveau des hôpitaux d'Alger, Blida et Tipaza sont débordées, et de nombreux malades se présentent aux urgences des hôpitaux dans un état grave », a encore alerté le chef de service épidémiologie et de médecine préventive à l'hôpital « Tagzaït Abdelkader » à Tipasa. Pour le Pr Bouamra, « le nombre de cas de contamination va continuer à augmenter et un pic sera atteint dans les prochains jours », a-t-il mis en garde, « même si la solution reste entre nos mains avec le respect rigoureux des mesures barrières par les citoyens, et surtout l'urgence de se faire vacciner », a-t-il ajouté.

Le Pr Bouamra a également pointé du doigt le relâchement constaté au niveau des marchés, places publiques et transports publics, excluant la possibilité de recourir à un confinement de la population au profit de mesures strictes au niveau des lieux et espaces publics. « Des cas de recontamination ont été enregistrés en Algérie, puisque nous savons que la production d'anticorps générés par le vaccin dure six mois seulement », a-t-il expliqué. « Une vaccination à plus grande échelle des citoyens va diminuer de la pression qui pèse sur les hôpitaux », a encore déclaré le scientifique, insistant sur la nécessité impérieuse de se faire vacciner. « Nos vies sont entre nos mains, il faut absolument prendre conscience du danger que nous encourons », a-t-il conclu.