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MC Oran: Et maintenant, qui est responsable ?

par M. Zeggai

Regrettable et inadmissible ce qu'on a vu avant-hier au stade ?Ahmed Zabana' où le MCO a été humilié par le CRB, qui a mis à nu les carences et les insuffisances, individuelles et collectives, de l'équipe mouloudéenne. Finalement, la victoire acquise face au MCA s'est avérée comme un simple feu de paille. Sinon, comment expliquer ce désastre concédé face aux Belouizdadis qui ont affiché une suprématie évidente dans tous les domaines. En plus de la largesse du score qui froisse la grandeur du Mouloudia, c'est la prestation catastrophique de l'équipe qui a surpris tout le monde. La problématique, c'est que la situation risque de se compliquer davantage étant donné que le MCO a perdu sa place au podium et dégringolé au quatrième rang et reste même sous la menace de la JSK, du CSC, de l'USMA et du MCA. Certains parlent de débâcle, les autres de mascarade, mais dans les deux cas, le MCO n'a pas l'envergure d'un prétendant au podium et on l'a déjà dit. Cela s'est confirmé contre le CRB où les Hamraoua erraient sur le terrain, étant véritablement dépassés par les évènements. Sur le plan de l'organisation du jeu, le Chabab a donné une leçon aux Mouloudéens. C'est là la différence de la gestion du match entre le Serbe Zoran Manojlovic et Bouazza Abdelatif, le préparateur physique promu entraineur en chef. Comment peut-on parler de tactique quand la passe n'arrive pas à destination et quand le drible n'est pas réussi ? Les joueurs, avec leurs limites techniques, sont passés tout à fait à côté de la plaque, sans parler des altercations entre certains joueurs et les membres du staff technique. Où sont passés ceux qui ont affirmé que « le MCO a retrouvé son football et que les joueurs sont libérés après le départ de Madoui ? » Sur le plan de l'animation du jeu, le MCO était loin, très loin même. Avec des maladresses à la pelle, leur individualisme et l'indiscipline tactique, les Oranais ont payé cash leur impuissance sur leur terrain. Aussi, le staff technique a également failli à sa mission pour avoir donné trop de liberté à Sayoud, qui a débloqué à lui seul la situation du match, alors qu'un marquage individuel s'imposait sur le meneur de jeu belouizdadi pour l'empêcher, ne serait-ce que pour diriger la manœuvre. En somme, c'est une défaite affligeante et déplorable et pleine de conséquences, puisque le MCO a quitté le podium et raté par la même l'objectif, de remporter la coupe de la Ligue, comme promis par les joueurs, le staff technique et les dirigeants. L'instabilité de staff technique, les limites de certains joueurs, l'immixtion de certains proches du club et autres managers qui imposent leurs « poulains », sont les premières véritables raisons de cette calamité. Beaucoup d'espoirs ont été placés par les milliers de fans du MCO sur l'actuel exercice footballistique après un quart de siècle de disette. Mais l'équipe n'a pas été convaincante, faisant preuve d'une irrégularité flagrante dans ses résultats, alors qu'elle était bien partie pour réaliser le rêve de son formidable public. Le club en est à son quatrième entraîneur après Bernard Casoni, Omar Belatoui, Kheïreddine Madoui et Bouazza Abdelatif. Et là, il est quasiment impossible d'aspirer à ce genre d'ambition qui nécessite une stabilité à tous les niveaux. De leur côté, les supporters s'interrogent sur la mise à l'écart inexplicable de Legraâ et Benhamou, deux éléments des plus réguliers de l'équipe par leur influence dans le jeu. L'erreur, c'est également d'avoir permis à certains managers de joueurs de s'ingérer dans la gestion directe de l'équipe comme s'il s'agissait d'un club de quartier. Par ailleurs, on vient d'apprendre de source digne de foi, qu'une alliance serait composée pour cet interminable feuilleton d'actionnaire majoritaire au moment où le MCO subit la loi des autres équipes.

Au fait, où sont ceux qui ont mené une campagne de déstabilisation contre Madoui, ainsi que ceux à l'origine du départ d'Omar Belatoui ? La réponse à cette question situe bien le malaise du Mouloudia d'Oran, devenu un « jouet » entre les mains de décideurs de l'ombre.