Comme
dans un moulin, les charrettes attelées à des aliborons, et les véhicules
utilitaires, des marchands ambulants, qui huchent en vantant la qualité de
leurs produits, sont entrés par la grande porte dans le grand bal de l'informel
à Aïn El Turck. En effet,
selon le morbide constat, les véhicules hippomobiles des marchands ambulants,
proposant à la criée du poisson et/ou des fruits de saison, ont insidieusement
refait leur apparition au même titre que des fourgons dans certaines zones du
chef-lieu et ce, à l'instar des trois autres municipalités de la daïra d'Aïn El-Turck. En dépit de leur
interdiction, leur éclipse n'a duré que très brièvement dans les paysages de
cette contrée. Ils sont directement à l'origine d'une innommable anarchie, qui
exaspère grandement les automobilistes notamment. Le regard ne semble à priori
plus être agressé par ces marchands ambulants activant dans l'informel, qui
stationnent leurs véhicules, sur les places, les trottoirs et les bas-côtés à
l'intérieur du tissu urbain des municipalités de cette contrée, notamment le
chef-lieu où plusieurs d'entre eux n'ont pas hésité à investir les esplanades
et les chaussées sans, a priori, émouvoir quiconque.
«Une
opération d'assainissement de l'environnement s'avère nécessaire pour tenter de
redorer le blason terni des prestigieux paysages de cette partie de la wilaya
d'Oran. La circulation routière et piétonnière, à l'intérieur du tissu urbain,
est durement confrontée à cette activité illicite exercée par ces
contrevenants, au su et au vu, de tout un chacun» a déploré sur un ton
sarcastique un habitant du quartier Bensmir,
communément appelé douar ?Naquousse', dans la
municipalité d'Aïn El-Turck.
Il importe de noter que cette transgression aux règles élémentaires en vigueur,
clairement notifiées sur le code du Commerce, qui défigure lamentablement les
paysages de cette contrée, suscite un éventail de désagréments et autres
contraintes aux habitants et aux automobilistes. Des habitants ont également
dénoncé les amas de toutes sortes de détritus, de fruits pourris écrasés et les
crottes des animaux tirant les véhicules hippomobiles, qui dégagent des odeurs
nauséabondes en empestant l'air à plusieurs mètres à la ronde « La puanteur
provenant de ces tas d'ordures enveloppe l'atmosphère de notre lieu de
résidence. Nos maisons sont ainsi envahies par des essaims de différentes
espèces d'insectes, dont certains véhiculent des maladies. La pandémie du
Covid-19 est suspendue sur nos têtes comme l'épée de Damoclès. Là où le bât
blesse réside dans le fait que le précieux liquide est rare dans nos robinets
pour nous permettre de procéder à un nettoyage à grande eau afin de tenter de
désinfecter les lieux. Nous avons à maintes reprises signalé à travers des
requêtes adressées aux responsables concernés le calvaire enfanté par cette
activité informelle » ont fait remarquer des habitants vivement désappointés
dudit quartier. Il y a lieu de signaler que cette infraction a tendance à se
répandre encore beaucoup plus, dès l'entame de la saison estivale, en se
manifestant insidieusement dans les différentes zones essaimées à travers
ladite daïra. Notons aussi sur ce même volet que le squat des trottoirs par des
tréteaux de fortune et les extensions illicites, débordant assez souvent sur la
voie publique, figurent également parmi les principales infractions, qui
attisent l'ire de la population. Dans certaines zones du chef-lieu, le
déchargement sur les trottoirs des fruits et légumes, ressemble en tous points
à un marché sauvage à ciel ouvert qui se transforme en décharge sauvage dès la
tombée du soir où s'entassent des détritus et autres déchets abandonnés par les
contrevenants. Cette infraction est répertoriée dans les abords immédiats du
marché des fruits et légumes où l'informel a imposé sa loi. L'occupation
illicite de la voie publique dans certains quartiers essaimés à travers la
municipalité d'Aïn El Turck
a pris, en effet, selon le constat établi sur le terrain, des proportions
démesurées et ce, avec un éventail de contraintes qui se répercutent
exécrablement sur le cadre de vie des habitants et par ricochet sur celui de
l'environnement.