Avec deux victoires d'affilée aux dépens de l'O. Médéa et du PAC, le CRB vise désormais le podium et plus si possible. Pour le moment, et au terme de la 26e journée qui s'est disputée vendredi et samedi, le Chabab est quatrième, à une longueur du MCO qui a joué deux rencontres de plus il est vrai. Cependant, rien ne dit que les Belouizdadis vont battre le CSC et le JSK en matches en retard, car il s'agit de deux sérieux obstacles sur sa route. Nous avons suivi beaucoup de matches du champion en exercice et notre avis n'a pas changé. Tant pis si nos conclusions ne vont pas plaire au sein de l'entourage de ce club en tous points respectable en raison de son passé et de ce qu'il a apporté au football algérien. Pour notre part, et à partir d'analyses précises et objectives, nous assumons entièrement notre jugement, à savoir que l'équipe du CRB n'a jamais convaincu les véritables connaisseurs du football. Son point fort, c'est la défense à partir d'une organisation solide et bien en place, que ce soit à domicile ou à l'extérieur.

La « Sayoud dépendance » fait sa force et sa faiblesse en même temps et son rendement dépend des prestations de cet excellent joueur. On l'a constaté à maintes reprises.

En débloquant plusieurs situations critiques, le néo-international de l'EN des locaux a masqué les lacunes de l'équipe. Face à un PAC actuellement en baisse depuis la reprise de la phase retour, avec une seule victoire, un nul et quatre défaites, soit quatre points récoltés seulement en six rencontres, les gars du Chabab ont souffert pour s'imposer. Or, même avec leurs défauts, les Pacistes ont causé des tourments aux Belouizdadis décidément incorrigibles.

Certes, les occasions de scorer ont été nombreuses sans oublier le penalty raté mais, encore une fois, les automatismes dans le périmètre offensif ont fait défaut, car Sayoud n'a fait son apparition qu'à la 70e minute. Auparavant, les Merzougui, Khalfallah et Selmi ont fait preuve de maladresses face à la défense du Paradou.

Le seul but du CRB a été signé par Bouchar à la suite d'un coup franc. Il a donc fallu que le défenseur monte et catapulte de la tête le ballon dans les filets du keeper Hadji. En l'occurrence, ce dernier, irréprochable par ailleurs, a raté sa sortie et porte une responsabilité sur cette action. Ces précisions situent parfaitement les manques de l'équipe du CRB, où on ne voit pas d'amélioration du jeu malgré la venue de l'entraîneur serbe Manojlovic. On peut affirmer que les imperfections relevées durant le mandat du coach français, Frank Dumas, n'ont pas disparu.

En seconde période, les coéquipiers de Nessakh ont même éprouvé quelques difficultés face au sursaut des Pacistes, désireux de remettre les pendules à l'heure et qui ont, eux aussi, vendangé quelques occasions face au keeper Gaya. Le calendrier jusqu'à la fin du championnat est assez ardu, avec la réception notamment de la JSK et du MCA. A l'extérieur, ce ne sera pas facile avec les sorties chez le MCO, l'ESS, la JSS et l'USMA. Pour rappel, au cours de la phase aller, les Belouizdadis ont subi la loi de l'USMA, ont été tenus en échec par le MCO, l'ESS et le MCA et n'ont battu que la JSS par le score de 2 à 1. Les partenaires de Draoui ont le droit de caresser l'espoir de participer au sprint de la dernière ligne droite. Mais au vu de leur prestation face au PAC, on est en droit d'émettre des réserves, surtout que l'ESS, la JSS et le MCO croient, eux aussi, en leurs chances.