Dans la logique du football,
un match international amical est conçu de telle façon à fournir à l'entraîneur
les premiers indices du travail déjà entrepris et d'indiquer les démarches à
entreprendre pour la réalisation des objectifs assignés. Pour l'ouverture du
nouveau stade olympique d'Oran, en attendant son inauguration officielle,
l'équipe nationale algérienne des locaux a donné la réplique au Libéria. Un
match attendu avec beaucoup d'impatience pour le staff technique algérien et le
public qui appréhendaient cette première sortie de la bande du coach national Bougherra. Mais les Verts, sous le regard attentif du
sélectionneur national, Djamel Belmadi, ont démontré
de réelles capacités physiques et techniques avec, à la clé, un buteur nommé
Amoura, auteur d'un superbe quadruplé, ce qui est de bon augure pour l'avenir.
En effet, et après un début de match timide de la part des Verts qui ont été
surpris par un but de Dorley (28'). Les Algériens,
piqués dans leur amour-propre, sont parvenus à imposer leur jeu et créer une
multitude d'occasions ratées par manque de concentration dans le geste final.
Certains ont justifié cette défaillance par la présence de Djamel Belmadi dans les tribunes, qui aurait eu un impact
psychologique chez les joueurs désireux de taper dans l'œil du sélectionneur
national. Mais, dans l'ensemble, on aura relevé la force de caractère des
jeunes, sous la houlette du trio Zorgane-Kadri-Sayoud,
qui se sont parfaitement ressaisis. A partir du système en 4-3-3, l'EN, même si
elle a eu du mal à entrer dans le vif du sujet, a imposé un jeu varié avec des
accélérations, l'utilisation des latéraux pour créer le surnombre dans la zone
adverse, des permutations, un pressing soutenu, et la présence d'un certain
Amoura qui aura été un véritable poison pour la défense du Libéria. Le jeune
attaquant sétifien a surpris plus d'un par son sens
de placement dans la réception, son opportunisme et sa vélocité.
Ce qui lui a permis d'abord
d'égaliser (39') avant de doubler la mise (41') sur deux services de ses
coéquipiers de l'ESS, Laouafi et Ghacha.
Au retour des vestiaires, Amoura crucifia d'entrée les Libériens avec deux
nouveaux buts (47e et 67e), réussissant un quadruple historique. L'équipe
nationale s'est permise le luxe de garder le même rythme et le même style de
jeu avec les incorporations des Merzigue, Kendouci, Benhamouda, Deghmoun, Messaoudi et Belloumi à la place respectivement des Kadri,
Zorgane, Sayoud, Belkacemi, Amoura et Ghacha. Ces
changements opérés ont été bien étudiés dans la mesure où l'EN a maintenu sa
domination comme en témoigne cette cinquième réalisation signée Messaoudi sur penalty, le meilleur buteur du championnat de
Ligue 1, qui l'a lui-même provoqué. En somme, c'est une victoire méritée des
Verts et le score reflète parfaitement la physionomie du match comme le prouve
le pourcentage de possession de balle. C'est encourageant dans la mesure où il
s'agit d'une grande victoire pour l'EN des locaux avec des joueurs qui n'ont
pas l'habitude d'évoluer ensemble. Ceci prouve que le talent existe en Algérie
et que la problématique réside dans la prise en charge réelle de ces jeunes
éléments. Côté satisfactions, on a découvert Amoura dont la prestation n'a
laissé personne indifférent. Il y a aussi Kadri (PAC)
qui a crevé l'écran par son aisance technique et, avec lui, on peut citer son
compère de club Zorgane. Bouguerra
et Laouafi, les deux latéraux ont fait un match
honorable et méritent toute l'attention avec la confirmation de Sayoud ainsi que les autres éléments qui ont donné satisfaction
à Majid Bougherra à l'image des Belloumi,
Merzigue et Medjadel pour
ne citer que ceux-là. Sur une cette pelouse, l'EN des locaux a montré des
signes prometteurs dans le sens d'un bon présage pour l'avenir du football
professionnel.