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Saisie d'un kilo de kif et d'un pistolet taser: Treize harraga et deux passeurs arrêtés à Aïn El Turck

par Rachid Boutlelis

Treize harraga ont été présentés, jeudi, devant le magistrat instructeur près le tribunal correctionnel d'Aïn El Turck. Au terme de leur audition, ils ont été placés en détention préventive et devraient comparaître dimanche devant ce même tribunal pour répondre de leur délit. Selon des sources policières, ces treize candidats à l'émigration clandestine, âgés entre 25 et 28 ans, ont été interceptés à bord d'une embarcation semi-rigide, en fin de semaine, au large du village de Cap Falcon par une patrouille des gardes-côtes de la marine nationale. Les interpellés, qui ont été trouvés en possession d'un pistolet à impulsion électrique, ont été livrés aux enquêteurs de police de la sreté de daïra d'Aïn El Turck. Lors de leur interrogatoire, ils ont dénoncé trois passeurs, dont deux ont été arrêtés. Les perquisitions opérées chez ces deux derniers à Aïn El Turck se sont soldées par la saisie d'un kilo de résine de cannabis et des équipements de mer.

Une enquête de police a été déclenchée pour déterminer l'ampleur des agissements de ces mis en cause et une opération de recherche a été lancée pour appréhender le troisième passeur, indiquent nos sources. Notons dans ce contexte que dans le but d'endiguer le phénomène des traversées clandestines, les mises à l'eau jalonnant le littoral de la contrée d'Aïn El Turck ont été condamnées au terme d'une opération de police entamée quelques jours auparavant. Cette décision a été prise pour tenter d'annihiler ledit phénomène qui a pris des proportions démesurées dans cette partie de la wilaya d'Oran, indiquent des sources policières.

Il est utile de rappeler que la dernière tentative de traversée clandestine, qui remonte à plus de trois mois plus tôt, s'est tragiquement achevée à mi-chemin de la destination du boat-people, non loin de l'île Paloma, avec un naufrage au cours duquel huit harraga ont été portés disparus tandis que quatre autres rescapés ont pu fort heureusement être secourus. A ce jour, les corps des huit candidats à l'émigration clandestine n'ont toujours pas été retrouvés en dépit d'une vaste opération de recherche lancée par les différents corps de sécurité, actuellement en cours à l'heure où nous mettons sous presse.