De
l'avis de tous ceux qui ont suivi le match PAC-ESS, les Sétifiens
ont donné une véritable leçon de football à leurs homologues du Paradou. Les Ententistes, qui ont pratiquement les mêmes
caractéristiques de jeu que les Pacistes, ont fait la
différence grâce au coaching de leur entraineur Nabil El-Koubi
qui semble avoir bien étudié le jeu de son adversaire en concoctant une
stratégie qui lui a permis de crucifier le PAC. En plus de la large victoire,
c'est l'une des rares fois où l'on a vu les Académiciens empêchés de développer
leur jeu. Ainsi donc, les Sétifiens ont confirmé leur
suprématie hors de leurs bases après avoir signé leur première victoire à
l'extérieur durant cette phase-retour. Même s'il est encore prématuré de se
prononcer, de nombreux observateurs estiment que l'ESS est bien partie pour
décrocher le titre de champion d'Algérie, son neuvième depuis l'indépendance.
C'est le fruit de la stabilité dans l'encadrement technique et, également, de
l'effectif qui n'a pas été chamboulé par rapport à celui de la saison
précédente. C'est ce qu'on appelle la continuité dans le travail. En un mot,
l'Entente de Sétif se trouve sur la bonne voie, même si en cours de route, elle
a connu quelques ratés comme celui de l'élimination en coupe de la Ligue face
au WAT à Sétif même. Mais les jeunes loups de l'Entente ont eu la capacité de
réagir pour montrer qu'ils possèdent de solides arguments à faire valoir. Chez
eux, l'esprit de vedettariat a été banni grâce à la discipline instaurée par
Nabil El-Kouki, qui a su instaurer un climat de
concurrence. Aussi, l'émergence de jeunes talents s'est avérée comme un acquis
considérable pour l'ESS où une nouvelle génération est en train de faire parler
d'elle. Pour le reste de la compétition, les gars de Aïn Fouara ont l'avantage
d'accueillir ses principaux rivaux, à l'image du CRB, la JSS et le CSC, sans
oublier les formations jouant pour leur survie comme le CABBA, l'USB et la
JSMS.
En
déplacement, les Sétifiens auront à en découdre avec
le MCA, l'OM, le MCO, l'ASAM, l'ASO, la JSK et le WAT dans des matches
abordables lorsqu'on sait que l'ESS a prouvé qu'elle sait voyager. Mais
l'excellent parcours de l'Entente risque d'être perturbé par la crise
financière qui secoue le club. « Ces difficultés doivent être résolues dans les
plus brefs délais », a mis en garde Nabil El-Kouki,
qui a tiré la sonnette d'alarme, étant donné que cela peut déboucher sur une
influence négative sur l'équipe dans la course au titre. « C'est très difficile
de ne pas percevoir son dû pendant 7 ou 8 mois, chacun de nous a une famille à
charge. Personnellement, je suis en train de souffrir en permanence, avec tous
les problèmes que nous affrontons chaque semaine. Le titre ne se réalisera
jamais avec des paroles seulement ». C'est le message lancé par le coach qui
appréhende d'autres mouvements de grève de ses joueurs. Face à la crise
financière qui a compliqué la situation, compte tenu de cette pandémie de
coronavirus, on vient d'apprendre que les responsables du club ont lancé un
appel aux autorités locales et aux industriels de la wilaya de Sétif pour venir
en aide au club, au risque de mettre la clé sous le paillasson. Là, ce serait
dommage pour une pléiade de jeunes joueurs promus à un bel avenir comme en témoigne
la sélection de pas moins de six éléments, à savoir : Deghmoum,
Ghacha, Amoura, Kendouci, Laouafi et Debbari, par Madjid Bougeuerra en équipe nationale des locaux.