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Un énième appel vient
d'être lancé par les habitants du quartier «Victor Hugo», au wali d'Oran, pour
accélérer le processus de délocalisation des dépôts de carburant de Naftal, situé en plein cœur du quartier, indique le
président de l'Association ?Chougrani'. «Depuis
plusieurs années nous ne cessons d'attirer l'attention des autorités locales
sur ce problème, mais rien n'a été fait», assure le même interlocuteur.
Annoncée à grandes pompes il y a presque deux ans, la délocalisation du dépôt de Naftal de carburants, lubrifiants, pneumatiques et autres produits inflammables de Haï Ibn Sina (ex-Victor Hugo), n'a toujours pas eu lieu. Pour tenter d'inciter les responsables concernés à mettre en exécution une décision de délocalisation de ce dépôt prise par l'ex wali d'Oran M. Boudiaf Abdelmalek, l'Association ?Chougrani' pour la promotion sociale et culturelle «A.PRO.S.CH», a adressé; il y a plus d'une année, aux autorités de la wilaya et aux ministères concernés «Un Plaidoyer pour la protection de l'environnement» et un appel pour se pencher sérieusement sur ce que l'Association et les habitants qualifient de véritable bombe à retardement. L'Association ?Chougrani' qui s'engage à sensibiliser, conscientiser la population sur la nécessité impérieuse d'assurer la protection de l'environnement du quartier ?Ibn Sina' fait écho des doléances de la population du haï, du fait de la détérioration de sa qualité de vie par les émanations de vapeurs toxiques et de la contamination de la nappe phréatique par une importante infiltration de carburants. C'est dans ce contexte qu'un plaidoyer sur la situation du quartier a été adressé aux autorités locales et même aux différents ministères. Dans ce plaidoyer, l'Association signale que les habitants du quartier, par le biais de l'association, n'ont eu de cesse de tirer la sonnette d'alarme concernant le danger que représentent les installations de carburant et l'emmagasinage de futs de produits chimiques, hautement toxiques, au sein du tissu urbain de la ville d'Oran. A maintes reprises, les habitants du quartier, soutenus par les représentants du mouvement associatif, ont lancé des appels à l'ex-wali pour inciter les responsables concernés à accélérer le processus d'enlèvement de ces produits. «Certes, il y a eu quelques travaux d'aménagement au niveau des entrepôts, mais pour ce qui est du transfert, jusqu'à présent, aucune solution n'a été trouvée» selon le président de l'Association. La décision de la délocalisation a été prise par le président Boumediene en 1974 mais n'a pas été concrétisée. Ce qui était prévu après l'évacuation de Naftal, les terrains devaient abriter le plus grand complexe sportif d'Afrique. Les études, ainsi que les maquettes ont fait l'objet d'une exposition pendant la quinzaine économique de la wilaya d'Oran, en 1975, pendant ce temps l'Algérie jouissait de toutes ses richesses dont on a été privé, et ce projet n'a jamais vu le jour pour des raisons occultes et l'assiette du périmètre de sécurité fut déchirée par la création de la Coopérative ( APC/BEWO, etc.) A maintes reprises, l'Association a lancé des appels pressants à M. le ministre de l'Environnement, à sa direction locale de l'Environnement, aux responsables concernés, pour accélérer le processus de délocalisation des dépôts Naftal et des produits chimiques dangereux. L'ex wali Abdelmalek Boudiaf, lors de sa visite au secteur urbain d'Ibn-Sina, en décembre 2011, avait ordonné, en insistant auprès des responsables, que la délocalisation doit s'effectuer dans les plus brefs délais et avait donné une date-butoir début 2014. «Le wali leur a rappelé qu'une assiette de terrain leur a été accordée à Bethioua et qu'ils doivent prendre les dispositions qui s'imposent pour délocaliser les deux dépôts vers ce site» Cette décision a été accueillie avec une grande satisfaction par les habitants des deux quartiers concernés (Hai Ibn-Sina et Hai Daya). |
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