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![]() ![]() ![]() ![]() L'insignifiante offre de
quotas de logements sociaux par rapport à la forte demande a grandement
contribué, en toute vraisemblance, à l'avancée effrénée de la bidonvilisation
dans la contrée côtière d'Aïn El Turck.
En effet, selon une source proche de ce dossier, des projets en phase de
réalisation d'un total de près de 1.200 logements sociaux dans la daïra d'Aïn El Turck ne pourront
certainement pas répondre à plus de 10.000 demandes déposées dans cette
contrée, qui est confrontée à une démographie galopante et où est répertoriée
une multitude de bidonvilles. Les constructions illicites, dont le nombre
flirte avec les 15.000, qui ne cessent de foisonner au fil des jours à une
folle cadence, sur le domaine forestier, domanial où encore sur les plages, ne
sont finalement que le fruit d'une gestion inappropriée, dépourvue d'expérience
et entachée de complaisance, qui a entravé ces dernières années la bonne marche
du travail dans ce secteur névralgique. Le phénomène de la bidonvilisation n'a,
de ce fait, épargné aucun espace dans cette prestigieuse contrée côtière, qui a
beaucoup perdu de son aura d'antan et qui, ironie du sort, a été choisie comme
zone d'appui pour les Jeux méditerranéens qu'organisera la capitale de l'Ouest
en 2022. «C'est une zone touristique qui aurait dû être gérée par des
professionnels, jouissant d'une certaine expérience dans le domaine du
balnéaire. Malheureusement aujourd'hui, c'est difficile, voire impossible, de
redorer le blason de cette contrée, qui méritait beaucoup mieux et qui aurait
pu contribuer à travers une gestion adéquate à cette zone à promouvoir le
secteur du tourisme, l'un des poumons économiques du pays», a commenté un
topographe à la retraite, ancien habitant du village de Cap Falcon, abordé à ce
sujet par Le Quotidien d'Oran. Selon le constat établi sur le terrain par Le
Quotidien d'Oran, presque toutes les plages de cette prestigieuse côte, qui
jadis faisait pâlir de jalousie les gérants des stations balnéaires du vieux
continent, ont été lamentablement défigurées par les hideuses masures
construites illicitement avec du parpaing et de la tôle ondulée. De St Roch
jusqu'à Bousfer-Plage, aucune plage n'a été épargnée
par cette transgression, qui ne semble plus émouvoir quiconque, serait même
devenue une activité commerciale comme tant d'autres gérée par des réseaux bien
organisés, vantant le bénéfice de la complaisance. A ce titre, les bidonvilles
érigés çà et là ne cessent de grossir au fil des mois. Ainsi, plus d'une
trentaine de nouvelles constructions ont été recensées dernièrement au niveau
de la localité de St Germain. Des riverains, abordés par Le Quotidien d'Oran
sur la plage de la localité de St Germain, ont fait remarquer que « nous
dénonçons régulièrement les contrevenants ». D'autres interlocuteurs du village
côtier de Cap Falcon et la localité de Coralès ont
déploré, en plus de la saleté ambiante de cette prestigieuse côte et
l'obstruction des accès aux plages ce qu'ils « ont qualifié de la
bidonvilisation des plages dans leur lieu de résidence ». Nos interlocuteurs
ont été unanimes à revendiquer l'intervention du chef de l'exécutif de la
wilaya d'Oran pour démêler cet écheveau. Une situation loin d'être enviable
d'une contrée, qui tombe en décrépitude comme une peau de chagrin dans l'indifférence
la plus totale.
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