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La concurrence déloyale
imposée par les habitations et autres appartements proposés à la location par
les particuliers au cours de la saison estivale irrite les nombreux hôteliers
de la daïra d'Aïn El Turck.
Ces derniers indiquent que ces locations sont exonérées de redevances fiscales
et parafiscales et ne sont soumises à aucun contrôle, en soulignant que les
personnes qui louent ne sont pas déclarées dans la grande majorité des cas,
contrairement à la réglementation en vigueur. Cette transgression, qui
contribue au manque à gagner des établissements hôteliers, rend difficile,
voire impossible le recensement les locataires des habitations et appartements
en question. «Certains hôteliers on fait, par contre, l'objet d'une fermeture
administrative pour cette infraction», assure un gérant d'un établissement
hôtelier. A l'instar des précédentes saisons estivales, l'informel s'est
insidieusement infiltré dans le circuit de l'immobilier, notamment le volet de
la location, dans la contrée côtière d'Aïn El Turck et ce, à la faveur d'une passivité des uns et des
autres. Les appartements et/ou les espaces aménagés pour ce besoin, dans des
habitations, proposés à la location, sans aucun papier inhérent autre que celui
du billet bancaire, ont foisonné comme des herbes folles, ces 20 dernières
années, au grand dam des hôteliers qui s'insurgent contre cette concurrence
déloyale. «Nous nous acquittons régulièrement de nos taxes ainsi que de nos
impôts et nous sommes régulièrement ciblés par des visites d'inspection inopinées,
ce qui n'est pas du tout le cas des contrevenants activant impunément dans
l'informel, au vu et au su de tout un chacun», ont déploré des hôteliers.
« Par l'innommable anarchie prévalant dans ce secteur névralgique qui nous oblige, en notre âme et conscience, d'en aviser le wali par le biais d'une requête. Nous avons déjà saisi son prédécesseur à travers une correspondance dans laquelle nous dénonçons vivement l'infraction en question, qui se répercute négativement sur notre activité ». En effet, selon le constat, même les pseudo-garages à bateaux ont allègrement adhéré à cette danse. Ces garages sont loués à partir de 5.000 DA la nuitée durant la saison estivale. Selon le même constat, même les appartements dans les cités de logements, toutes formules confondues, sont également proposés à la sous-location, plus particulièrement en période estivale. Le phénomène des vulgaires écriteaux, proposant des locations, accrochés bien en évidence n'importe où et n'importe comment, sur lesquels sont rédigés les numéros de téléphone de leurs propriétaires, n'émeut plus quiconque. « C'est à se demander si cette transgression, à priori tolérée, n'est pas tout simplement encouragée », se sont indignés les gérants d'établissements hôteliers ayant participé à cette rencontre. Toujours est-il qu'une véritable anarchie, vivement décriée par des hôteliers, règne en maître dans ladite contrée et semble avoir tendance à prendre une ampleur démesurée dans la stupide indifférence de tout un chacun. |
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