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Aux urnes citoyens !

par El-Houari Dilmi

C'est que, faire de la politique ou faire... dans les affaires, c'est kifkif, dans ce bled. Un peu comme manger du cirage, par containers complets, sans jamais arriver à briller en société ! En quoi la chose politique intéresse-t-elle l'Algérien lambda quand le seul programme est de vendre de la flotte à une baleine menacée de mourir de soif ?! Sinon, que peut représenter le vide ou le trop-plein politique dans un pays où les premiers ayants-droit à disposer du destin collectif national sont ceux-là mêmes qui ont compris que le premier de (s) droit (s) est de faire croire aux autres que celui qui use le premier d'une arme, fût-elle en caoutchouc recyclé, vaut toujours mieux que celui qui l'a fabriquée ? Parce que faire de la « boulitique » à la manière de l'autruche, - seul animal officiellement doué de sens politique -, est un peu comme raboter une urne piégeuse de voix détournées, rafistoler des isoloirs qui ne cachent plus rien, ou apprendre au peuple des votants à (sur) vivre avec un sourire jaune, le rire n'étant plus le propre de l'homme politique. La politique étant, chez nous, l'art de toujours faire croire aux autres que toutes les « bonnes idées » ne peuvent venir du peuple d'en bas, cela reviendrait presque à faire avaler un œuf pourri à une poule « ménopausée »! « Théoriquement parlant », l'idéal politique étant de rendre possible ce qui est nécessaire, qui se souvient de cet homme politique bien de chez nous, « virtuose du genre», qui avait un jour déclamé, - sans trembler -, s'être gouré de peuple et donc de société, et qu'il fallait, en toute « logique manichéenne », suspendre toute activité politique de « son » Parti jusqu'à ce que le pays... importe un autre peuple ! ... Mais au lieu d'en sourire, un autre « homme boulitique » préféra en chialer en pensant que des « ghachi » ne peuvent valablement faire l'équivalent d'un peuple de votants ; voter étant in fine, un acte d'insoumission policée. Et comme l'argent aide à supporter la pauvreté, la politique selon le mode opératoire local, est de toujours apprendre au peuple que le meilleur moyen de prendre un train à l'heure, c'est de s'arranger pour rater le précédent. Mais comme rien n'est plus sérieux que la politique, Dieu créa le sens de l'humour chez le commun des politicards pour penser, mordicus, qu'on ne peut gagner et dépenser de l'argent en même temps, d'où le choix difficile à faire entre un « homme (ou femme) politique » et sa propre tronche. Parce qu'un traître, c'est aussi un homme politique qui quitte son parti pour s'inscrire à un autre. Un peu comme les jambes, il y en a qui les utilisent pour marcher et d'autres pour faire leur propre chemin. Un politicien honnête étant, selon la légendaire vox populi, celui qui reste fidèle à celui qui l'a acheté, il faut croire que ça arrive que la vérité sorte de la bouche d'un politicien. Mais c'est toujours parce qu'un journaliste à la plume érodée a dû mal comprendre ! Et comme on entre en politique avec un bel avenir devant soi et on en sort avec un terrible passé, la seule explication qui vaille vraiment pour apprendre à ne jamais déprimer du « sérieux apoplectique » de nos hommes politiques est celle de croire que cette « engeance » pas comme les autres, ne fait, au mieux, que quelques années de Droit, puis toute une vie de travers..!