Des
trois tests de l'équipe nationale programmés en cette quinzaine du mois de
juin, le premier s'est achevé sur de bonnes conclusions, en tout cas
rassurantes à bien des égards. En effet, au terme de ce premier match, on peut
dire que Djamel Belmadi est en mesure de tirer de précieux
enseignements pour le futur de l'EN. Il est évident que les motifs de
satisfaction « gomment » les quelques bévues relevées çà et là. D'abord, et ce
n'est pas une surprise, il y a lieu de souligner l'état d'esprit des capés, qui
ont saisi cinq sur cinq le message de leur entraîneur, c'est-à-dire que, quelle
que soit la nature du match, le premier objectif demeure la victoire. Mais,
face à un adversaire qui cherche à se situer dans la hiérarchie continentale
par rapport au champion d'Afrique et qui n'a pas fait de complexes, ce n'est
pas aussi simple. Effectivement, la victoire a tardé à se dessiner en raison du
regroupement défensif des Mauritaniens dans leur périmètre et qui, sans
surprise, ont spéculé sur des contres. Il faut dire que les Verts, et en dépit
de leur évidente supériorité, ont cédé à plusieurs reprises à l'attrait des
balles longues censées permettre à Slimani de trouver
la faille au lieu d'opter pour des actions construites. Il faut reconnaître que
ce n'était pas facile de déséquilibrer des Mauritaniens robustes et durs dans
leurs interventions. Il a donc fallu un corner en fin de première mi-temps pour
que Feghouli ouvre la voie.
La
seconde période aura été plus captivante avec quatre buts dont trois pour les
Algériens. Désireux de remettre les pendules à l'heure, les Mourabitounes
ont lancé des attaques mais n'ont égalisé qu'à la suite d'une erreur d'Oukidja qui avait déserté ses bois. Un but gag qui a
provoqué la colère de Belmadi. Les poulains du coach
français Martins n'ont guère eu le temps de goûter à la joie de cette
réalisation que Feghouli, encore lui, ne redonne
l'avantage à l'EN avec le concours de Slimani. Trois
minutes plus tard, Ounas a profité d'un débordement
de Ferhat relayé par Belkabla. Ensuite, le duo Belaïli - Bounedjah a redonné
plus de consistance à cette victoire à la suite d'une action d'école où les
automatismes entre ces deux joueurs se sont, une fois de plus, confirmés. C'est
donc une prestation satisfaisante malgré quelques imperfections à corriger au
plus vite. On relèvera, qu'en l'absence de Guedioura,
il n'y avait pas de « sentinelle » devant la défense où Touba a brillé par sa
sûreté dans les interventions et la qualité de sa relance. Avec Touba, l'EN
vient, heureusement, de récupérer un défenseur d'avenir qui a failli endosser
le maillot des « Diables Rouges » de Belgique. On soulignera aussi que le trio
du milieu était à vocation offensive, alors que Belmadi
a mis Ferhat à l'épreuve en le plaçant à gauche, qui n'est pas la zone préférée
du Nîmois. Ce qu'il faudra également retenir, c'est l'efficacité des «
remplaçants », ce qui signifie que, même sur le banc, ils étaient très
concentrés. Quant aux Mauritaniens, et comme l'avait prédit Belmadi,
ils ont posé quelques problèmes à nos représentants par leurs qualités
physiques et leur détermination par moments excessive. En tout cas, l'équipe
des Mourabitounes aura été un bon sparring-partner en
ne baissant jamais les bras comme le confirment leurs deux occasions en fin de
rencontre. A présent, place aux Maliens qui, en principe, sont supérieurs et
donc plus dangereux que les Mauritaniens. De ce fait, il faut s'attendre à ce
que Belmadi prenne des décisions en fonction de la
prestation de jeudi soir, en testant d'autres joueurs. Il tiendra compte aussi
des qualités des Maliens, plus rompus à la haute compétition. Aux nouveaux
capés de saisir leurs chance, car la concurrence est rude, un constat rassurant
qui ne peut qu'être profitable à notre équipe nationale. Pour le record
d'invincibilité, il ne faudra pas qu'il constitue pour les joueurs une fixation
malgré son attrait.