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«Déçus» de la rencontre avec la tutelle: Superviseurs et adjoints de l'Education boycottent les examens professionnels

par R.N.

Le Syndicat national des superviseurs et des adjoints de l'Education (SNSAE) exprime sa déception suite aux résultats de la réunion de jeudi dernier avec le ministre de l'Education nationale. Dans un communiqué rendu public dimanche, le SNSAE estime que «la rencontre n'a pas pris en compte les aspirations et les espérances des superviseurs et des adjoints de l'Education», comme il annonce un «mouvement de protestation». Hormis la question relative de la validation du «droit de participation au concours d'accès au grade de conseiller pédagogique» par la «mise en œuvre de l'autorisation exceptionnelle» en faveur des «adjoints principaux de l'Education», la réunion avec le ministre n'a pas apporté les réponses attendues, estime le bureau national du SNSAE. Le communiqué critique de nombreuses démarches et décisions de la tutelle dont celle d'annoncer l'accès aux examens via les réseaux sociaux. «Concernant l'annonce officielle de l'ouverture des examens professionnels de la session de juillet 2021 via les réseaux sociaux», le SNSAE estime qu'il s'agit d'un «précédent organisationnel et de communication» qui «ne favorise pas le contact positif entre la tutelle et les partenaires sociaux».

Sur le même sujet, le bureau national du SNSAE juge que «ces décisions ne répondent pas au seuil minimum en matière de droits professionnels d'accès aux grades supérieurs».

En effet, le syndicat critique le «nombre très limité de postes budgétaires» qui ne représente «dans le meilleur des cas, que 3% de ceux qui ont droit d'accès à ces grades supérieurs». Le communiqué regrette aussi que certaines wilayas, «à l'instar de Laghouat, Tindouf et Souk Ahras», n'aient bénéficié «d'aucun poste budgétaire», considérant que cette décision est une «provocation» à l'encontre de «milliers de superviseurs et d'assistants pédagogiques».

En conséquence, et tout en affirmant «maintenir sa plateforme de revendications remise au ministre de l'Education le 20 mai 2021», le SNSAE appelle la tutelle à une «prise en charge urgente» de plusieurs dossiers. En tête de ces dossiers, celui des «affiliés aux grades appelés à disparaître (adjoint et adjoint-principal de l'Education)» en leur permettant l'accès au «grade de superviseur pédagogique». Dans le même sillage, le syndicat réclame également des «autorisations exceptionnelles au profit des affiliés au grade de superviseurs pédagogiques appelé à disparaître».

Par ailleurs, les superviseurs et des adjoints de l'Education revendiquent une remise en cause des «plans annuels de gestion des ressources humaines» pour «rattraper le nombre de postes budgétaires contenus dans les décisions d'ouverture des examens professionnels de promotion aux grades supérieurs, par l'adoption du mécanisme des quotas, en attendant la révision de la circulaire 97-16 qui est en contradiction avec le décret exécutif 240-12». Sur le même dossier, le SNSAE propose de «demander une autorisation exceptionnelle à la direction de la Fonction publique pour le transfert systématique des postes budgétaires dans les examens professionnels de promotion aux grades de superviseur de l'Education et de superviseur principal de l'Education».

Aussi, le SNSAE appelle au boycott des examens professionnels prévus le 10 juillet prochain pour l'accès aux grades de superviseur de l'Education et superviseur principal de l'Education. Le communiqué informe la tutelle que le syndicat organisera «un mouvement de protestation dont la date et le lieu seront annoncés en temps opportun».