La salle des congrès à Tébessa vient d'abriter une journée de vulgarisation sur le thème « l'accompagnement psychologique au profit des personnes atteintes de coronavirus et leurs proches ». Les spécialistes ont abordé la question des retombées psychologiques, comportementales chez certaines catégories de malades contaminés par le virus durant l'application des restrictions sanitaires. Des cas relevés parmi les femmes, les enfants et des adolescents, ceux mêmes soumis aux mesures du confinement à domicile, a-t-on souligné. L'addiction aux réseaux sociaux et autres jeux électroniques furent des manifestations observées chez certains sujets. D'autres sous la forme de l'inclination à la violence ou la négligence extérieure, le stress et le manque de concentration, ainsi que des phobies. Les communications ont mis en avant les perturbations relevées surtout parmi les enfants et les femmes. Dans son intervention, le directeur de la Santé et de la Population, M. Saïd Belaïd a mis en relief la nécessité d'une telle journée d'information sur le dispositif de la prise en charge psychologique des personnes contaminées et leurs proches. A ce propos, une centaine de spécialistes psychologues du secteur public de la santé seront soumis à une session de formation, en attendant que leurs collègues du privé rejoignent le programme mis en place. La journée a aussi a été marquée par les témoignages émouvants de citoyens atteints par la Covid-19, ainsi que des équipes médicales, elles aussi confrontées à la pandémie, à travers les souffrances et perturbations psychologiques subies par les uns et les autres, dont les séquelles sont toujours présentes après des mois du déclenchement de la maladie pandémique. Le bilan exposé par la cellule de suivi atteste de la gravité des conséquences laissées par le coronavirus, à partir des communications enregistrées au numéro vert ouvert. Ainsi il est indiqué que sur les 1.990 appels reçus, 500 personnes ont eu des perturbations comportementales, 221 de phobies, 671 autres personnes atteintes d'état dépressif. Une volonté exprimée par les pouvoirs publics, dont l'objectif sera de réduire les retombées de la pandémie sur la population exposée, un problème de santé publique, que mieux on le maîtrise, mieux il aura un impact minime. Enfin, notons que la DSP met en garde les citoyens contre tout relâchement dans les mesures barrières imposées par le protocole sanitaire et ce, en perspective de circonscrire la circulation du virus.