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L'opinion publique et le
personnel de l'Education en particulier, ont été fortement secoués par des
informations relayés, dans un premier temps, sur les réseaux sociaux, faisant
état d'une agression «sauvage» ayant ciblé une dizaine d'enseignantes, dans un
logement de fonction à Bordj Badji Mokhtar.
Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SATE) a réagi en diffusant un communiqué qui a confirmé les faits en dénonçant l'agression perpétrée contre des enseignantes qui se sont déplacées du nord du pays pour enseigner aux enfants du Sud». Selon le Syndicat, des inconnus ont agressé des enseignantes à 2h du matin mardi dernier, dans le logement de fonction qu'elles occupaient, dans la nouvelle école de la région. Les enseignantes ont résisté face à leurs agresseurs munis d'armes blanches, durant 2 heures. Et ce, en présence d'une petite fille de 2 ans sur les lieux « fille d'une enseignante » précise-t-on dans le communiqué. Après l'agression, les assaillants ont volé les téléphones et l'argent des enseignantes. Les membres du Syndicat ont affirmé que ces enseignantes ont déjà été victimes de menace et de tentative d'agression avant le mois de Ramadhan. Dans un autre communiqué, le SNTE a précisé que l'ensemble des syndicats de l'Education de la wilaya d'Adrar ont décidé d'arrêter le travail et de se rassembler devant le siège de la wilaya, pour exprimer leur colère mais surtout pour exiger «l'ouverture d'une enquête approfondie pas seulement sur les actes commis, mais sur ceux qui sont derrière ces agresseurs», en précisant «que ce genre d'acte nourrit le racisme et menace la stabilité du secteur et l'unité nationale». En guise de solidarité, l'Intersyndicale de la wilaya de Timimoun a tenu un rassemblement devant le lycée El Kaid Moussa Ben Nacir suivi d'un arrêt de travail d'une demi-journée, avec dépôt d'une lettre de dénonciation auprès de la direction de l'Education. Les Syndicats ont exigé la prise en charge psychologique des enseignantes agressées et la nécessité d'assurer la sécurité à l'ensemble des fonctionnaires de l'Education à Bordj Badji Mokhtar. C'est ce qu'a été fait d'ailleurs, les enseignantes, au nombre de neuf, ont été admises à l'hôpital et placées sous contrôle médical. Deux d'entre elles se trouvent dans un état grave, suite à l'agression à l'arme blanche qu'elles ont subie. Des dispositions légales et administratives ont été aussitôt prises pour la prise en charge psychologique et sanitaire de ces enseignantes, après cette «agression sauvage et inédite, étrangère aux mœurs des habitants de Bordj Badji Mokhtar», a affirmé le directeur de l'Education, Mohamed Mazer, à l'APS. Et de préciser que les autorités compétentes ont été alertées pour prendre les mesures légales nécessaires, pour identifier les auteurs de cette agression à l'arme blanche et les présenter à la justice pour que ne se reproduise plus ce type d'agression «lâche», vivement condamnée par les différentes organisations syndicales qui ont appelé à la protection du personnel éducatif. Des syndicats exigent une loi qui protège l'enseignant et le personnel éducatif Contacté par nos soins, le porte-parole de l'UNPEF, Abdelouahab Lamri Zegar, a affirmé que «nous n'avons pas de détails exacts à ce sujet». Cependant dit-il «l'UNPEF condamne l'agression de nos collègues et exige que la tutelle soit constituée en tant que partie civile pour poursuivre les agresseurs en justice». L'UNPEF appelle également à la promulgation d'une loi qui protège les enseignants au même titre que les employés du secteur de la Santé. Le CNAPESTE a, par la voix de son porte-parole, Messaoud Boudiba, dénoncé énergiquement l'agression sauvage des enseignantes, qualifiées d'honorables et de respectables ». Le CNAPESTE au même titre que l'ensemble des formations syndicales réclament des peines sévères à l'encontre des auteurs, qualifiant cet acte de criminel commis contre des femmes sans protection aucune». Pour M. Boudiba «la responsabilité de ces faits incombe en premier au ministre de l'Education et aux autorités locales et sécuritaires, notamment en ce qui concerne la politique de recrutement dans ces régions isolées» En s'interrogeant « comment peut-on recruter des femmes dans des régions si isolées sans leur garantir la sécurité ou une quelconque protection !». Il précise que le Syndicat ne va pas se taire et défendra la dignité des enseignantes agressées par tous les moyens possibles. Le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'éducation, Benslimane Ghafour s'est dit encore sous le choc «On appelle le ministre de l'Education à se manifester et à se déplacer sur les lieux pour s'enquérir de la situation». Et de regretter l'absence de «réaction de la part de la tutelle jusqu'à cette heure-ci, en dépit de la gravité des faits». Cette agression contre des enseignantes a suscité une vague d'indignation sur la toile, notamment de la part des organisations et des associations pour la défense des droits des femmes. |
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