|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Trois mois après la
dissolution de l'Assemblée populaire nationale, l'Algérie s'apprête à se doter
de la première législature de l'ère de l'après- Bouteflika. En effet, c'est
aujourd'hui, jeudi, que débute la campagne électorale pour le scrutin
législatif anticipé, prévu le 12 juin prochain. Près de 1.500 listes de
candidatures dont plus de la moitié sont présentées par des indépendants ont
été approuvées par l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) pour
prendre part à ces législatives. Pour bien négocier ce virage décisif dans la
construction du nouvel édifice institutionnel, tracé par la feuille de route du
président Tebboune, les candidats sont appelés, dès
jeudi, à sillonner le pays et multiplier les actions pour convaincre les
électeurs d'aller voter, mais surtout d'opérer le «bon choix» pour faire
entendre leurs voix et participer à l'édification de la nouvelle Algérie.
Durant trois semaines, les candidats à la chambre basse du Parlement devront déployer différents modes d'action: rassemblements, meetings et rencontres de sensibilisation, pour exhorter les Algériens à voter en faveur du candidat de leur choix. Fait inédit, les candidats indépendants sont plus nombreux que ceux des partis politiques. Jamais autant de candidats indépendants n'ont pris part aux élections législatives, s'imposant comme une nouvelle force politique. Avec cette nouvelle donne, les observateurs de la scène politique nationale s'attendent à voir émerger une nouvelle scène politique avec l'apparition de nouveaux acteurs qui ont fait le choix de se lancer dans la course électorale loin de toute affiliation partisane. Un changement qui, de l'avis de ces mêmes analystes, devrait se ressentir dans la future composante de l'Assemblée populaire nationale (APN), longtemps dominée par les partis, qui ont perdu beaucoup de crédit aux yeux du citoyen électeur. Et pour encourager les jeunes à participer à la vie politique, les dépenses de campagne des jeunes candidats indépendants seront prises en charge totalement par l'Etat, prévoit la nouvelle loi portant régime électoral. Le financement de la campagne électorale est régi par de nouvelles règles fixées dans l'ordonnance n°21-01 du 10 mars 2021 portant loi organique relative au régime électoral, s'inscrivant dans la lutte contre l'emprise de l'argent sur l'opération électorale. Les listes des candidats aux élections législatives ayant recueilli, au moins, 20% des suffrages exprimés peuvent obtenir un remboursement de 20% des dépenses réellement effectuées et dans la limite du plafond autorisé, et ce, après proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle et la validation des comptes par la commission de contrôle des financements des comptes de campagnes électorales. En vue d'encourager les candidatures des jeunes à participer à la vie politique, l'Etat prend en charge leurs dépenses de la campagne électorale inhérentes aux frais d'impression des documents, d'affichage et de publicité, de location de salles, ainsi que de transport. Sont concernés par cette aide, les jeunes candidats indépendants âgés de moins de 40 ans le jour du scrutin. |
|