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Education: Menace de boycott des examens de fin d'année

par El-Houari Dilmi

Au sortir d'une action d'une grève nationale qui aura duré trois jours, les 09, 10 et 11 mai derniers, les quatorze syndicats autonomes du secteur de l'Education menacent carrément de boycotter les examens de fin d'année.

En effet, dans un communiqué n° 02/2021, il est fait état d'une réunion des syndicats grévistes, au siège de l'UNPEF, réunion au cours de laquelle la suite à donner au mouvement national de protestation a été examinée. Toujours selon le même communiqué, il a été décidé du boycott du travail administratif de fin d'année, et l'organisation d'un sit-in national de protestation, le 26 mai prochain, devant le siège du ministère de l'Education nationale, à Ruisseau. Comme il a été décidé d'organiser, après le sit-in, une réunion qui aura à trancher la position finale des syndicats quant au boycott des examens de fin d'année.

Le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout avait affirmé, mardi, sa disposition à examiner les propositions des syndicats de son secteur en vue de trouver les mécanismes d'une révision des statuts de « manière consensuelle ».

« Le ministère est ouvert à tous les concepts et les propositions formulées par les syndicats, en vue de trouver les modalités et mécanismes permettant la révision des statuts de manière consensuelle », indique un communiqué du ministère publié au terme des séances de travail bilatérales avec les sections syndicales, lors des deux derniers jours. « Le ministère n'a ménagé aucun effort pour prendre en charge les préoccupations soulevées par les partenaires sociaux dans le cadre de ses prérogatives et de la législation en vigueur par la prise d'une série de mesures, entre autres, l'installation des comités et des cellules de prise en charge des dossiers sociaux», précise le ministre, rappelant « la création d'une commission mobile pour s'enquérir des modalités de gestion au niveau des directions locales de l'Education, accompagner les responsables pour améliorer leurs performances et résoudre les problèmes autant que faire se peut ».

Le ministre en appelle à la « conscience » des partenaires sociaux. Mohamed Ouadjaout a également mis en avant « la prise en charge des diplômés des Ecoles normales supérieures, l'adoption de la promotion à titre de concours professionnels, ainsi que l'intégration des personnels recrutés dans le cadre des contrats pré-emploi et de l'insertion sociale, et l'organisation des élections de renouvellement des mandats des Comités de wilaya et de la Commission nationale des ?uvres sociales ». De même qu'il a évoqué la prise en charge, par la tutelle, des diplômés des ENS, l'adoption de la promotion par voie d'examens professionnels et des listes d'habilitation aux différents grades, la prise en charge de l'insertion des contrats de pré-emploi, l'organisation d'élections de renouvellement des commissions de wilayas et de la Commission nationale des ?uvres sociales (CNOS). Le ministre s'est dit, par ailleurs, confiant en « la conscience des partenaires sociaux, qui permettrait de parvenir à un accord garantissant la stabilité du secteur », ne manquant pas, à ce titre, de faire part de sa « bonne intention de traiter les préoccupations soulevées dans un cadre légal et en fonction des ressources financières disponibles, (...), et sa détermination à poursuivre le dialogue avec les partenaires, sans distinction ni exclusion aucune ».