En
tenant en échec le leader du championnat, les joueurs relizanais
ont prouvé leur bonne volonté de contribuer au maintien du RCR en Ligue 1, unique
objectif après le faible parcours de la phase aller, la crise financière étant
intimement liée aux mauvais résultats. La veille du match contre l'ESS, les
joueurs avaient la ferme intention d'oublier le problème de leurs salaires et
de tout faire pour battre les Sétifiens. Finalement,
et au vu de ce débat contrasté dans son déroulement, les poulains de Cherif El-Ouazzani auraient pu glaner les trois points de la victoire
car, sur le plan du jeu, ils ont tenu la dragée haute à des adversaires qui ne
figurent pas en tête du championnat par hasard mais dont on précisera tout de
même qu'ils sont sur une courbe descendante qui nécessite une analyse
approfondie. Et pourtant, les Relizanais ont eu la
malchance avec ce penalty concédé dès les premières minutes de la rencontre et
qui a failli saper leur moral. Heureusement, ils ont réagi, mettant à leur
actif quelques attaques qui auraient mérité un meilleur sort. Ceci prouve que
les Lions de la Mina ne sont pas dénués de qualités, mais deux faits ont
suscité l'étonnement des observateurs. En premier lieu, après une relance
correcte à partir de la défense, il y a eu des déchets dans le camp adverse,
avec des imprécisions et des pertes de balle. La seconde anomalie concerne la
facilité des dribles sétifiens. Cette faiblesse
provient de l'attitude des joueurs relizanais qui se
« jettent » au lieu de temporiser pour éventer l'intention de l'adversaire. Les
raids balle au pied de Ghacha et Amoura ne
s'expliquent pas autrement. S'agit-il d'un manque de formation à la base ? Il
semble bien que oui, mais il n'est jamais trop tard pour éliminer ce défaut
pour tout joueur désirant progresser. Cependant, et malgré ces défaillances,
les locaux ont, par moments, bousculé les Sétifiens
dont la baisse de régime a été déjà signalée sur ce même espace et qui ne
carburent pas comme lors de la phase aller. Ouvrons une parenthèse pour nous
interroger sur le sort réservé aux nouvelles recrues Djabou,
Ziti et Belebna et à qui le
coach El Kouki n'a pas fait appel, sans oublier les
Touré (Mali) et Lomotey (Ghana). Certes, c'est lui
l'entraîneur, mais il n'y a pas de raison d'écarter tous ces joueurs en même
temps qui seraient titulaires ailleurs et qui sont capables d'apporter leur
contribution à une équipe qui commence à être envahie par le doute. Par
ailleurs, le comportement belliqueux et ironique du coach tunisien, déjà
suspendu, agace tout le monde, les arbitres en premier lieu. Au lieu de
chercher à résoudre les problèmes actuels de son équipe, El Kouki
emprunte une voie contraire à ses intérêts. Cette précision n'enlève rien au
mérite des Relizanais qui ont été privés d'un penalty
par l'arbitre Aït Ameur. A la décharge des poulains
de Cherif El-Ouazzani, il faut tout de même signaler
la bonne prestation du gardien Khairi alors que l'expérience
des Bekakchi, Debbari et Nemdil aura permis aux Sétifiens
de limiter les dégâts. Si le championnat va à son terme comme on le pense, la
tâche des Lions de la Mina sera des plus ardues, surtout si le problème des
salaires n'est pas résolu à temps. Au stade Zouggari
Tahar, le Rapid recevra la visite du MCO, l'USMA, la
JSK, le NAHD et le CSC. A l'extérieur, ce sera plus dur face à la JSS, au MCA,
le CRB, l'OM et l'ASO. Le maintien sera une bataille de tous les instants pour
le staff technique et les joueurs dont l'engagement et la volonté ne peuvent
être mis en doute. Tout dépendra des solutions aux problèmes financiers,
véritable cauchemar du club.