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RC Relizane: Le plus dur reste à venir

par Adjal Lahouari

En tenant en échec le leader du championnat, les joueurs relizanais ont prouvé leur bonne volonté de contribuer au maintien du RCR en Ligue 1, unique objectif après le faible parcours de la phase aller, la crise financière étant intimement liée aux mauvais résultats. La veille du match contre l'ESS, les joueurs avaient la ferme intention d'oublier le problème de leurs salaires et de tout faire pour battre les Sétifiens. Finalement, et au vu de ce débat contrasté dans son déroulement, les poulains de Cherif El-Ouazzani auraient pu glaner les trois points de la victoire car, sur le plan du jeu, ils ont tenu la dragée haute à des adversaires qui ne figurent pas en tête du championnat par hasard mais dont on précisera tout de même qu'ils sont sur une courbe descendante qui nécessite une analyse approfondie. Et pourtant, les Relizanais ont eu la malchance avec ce penalty concédé dès les premières minutes de la rencontre et qui a failli saper leur moral. Heureusement, ils ont réagi, mettant à leur actif quelques attaques qui auraient mérité un meilleur sort. Ceci prouve que les Lions de la Mina ne sont pas dénués de qualités, mais deux faits ont suscité l'étonnement des observateurs. En premier lieu, après une relance correcte à partir de la défense, il y a eu des déchets dans le camp adverse, avec des imprécisions et des pertes de balle. La seconde anomalie concerne la facilité des dribles sétifiens. Cette faiblesse provient de l'attitude des joueurs relizanais qui se « jettent » au lieu de temporiser pour éventer l'intention de l'adversaire. Les raids balle au pied de Ghacha et Amoura ne s'expliquent pas autrement. S'agit-il d'un manque de formation à la base ? Il semble bien que oui, mais il n'est jamais trop tard pour éliminer ce défaut pour tout joueur désirant progresser. Cependant, et malgré ces défaillances, les locaux ont, par moments, bousculé les Sétifiens dont la baisse de régime a été déjà signalée sur ce même espace et qui ne carburent pas comme lors de la phase aller. Ouvrons une parenthèse pour nous interroger sur le sort réservé aux nouvelles recrues Djabou, Ziti et Belebna et à qui le coach El Kouki n'a pas fait appel, sans oublier les Touré (Mali) et Lomotey (Ghana). Certes, c'est lui l'entraîneur, mais il n'y a pas de raison d'écarter tous ces joueurs en même temps qui seraient titulaires ailleurs et qui sont capables d'apporter leur contribution à une équipe qui commence à être envahie par le doute. Par ailleurs, le comportement belliqueux et ironique du coach tunisien, déjà suspendu, agace tout le monde, les arbitres en premier lieu. Au lieu de chercher à résoudre les problèmes actuels de son équipe, El Kouki emprunte une voie contraire à ses intérêts. Cette précision n'enlève rien au mérite des Relizanais qui ont été privés d'un penalty par l'arbitre Aït Ameur. A la décharge des poulains de Cherif El-Ouazzani, il faut tout de même signaler la bonne prestation du gardien Khairi alors que l'expérience des Bekakchi, Debbari et Nemdil aura permis aux Sétifiens de limiter les dégâts. Si le championnat va à son terme comme on le pense, la tâche des Lions de la Mina sera des plus ardues, surtout si le problème des salaires n'est pas résolu à temps. Au stade Zouggari Tahar, le Rapid recevra la visite du MCO, l'USMA, la JSK, le NAHD et le CSC. A l'extérieur, ce sera plus dur face à la JSS, au MCA, le CRB, l'OM et l'ASO. Le maintien sera une bataille de tous les instants pour le staff technique et les joueurs dont l'engagement et la volonté ne peuvent être mis en doute. Tout dépendra des solutions aux problèmes financiers, véritable cauchemar du club.