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Valse des entraîneurs: Professionnalisme, dites-vous !

par M. Zeggai

Le nul concédé à domicile par le NAHD face à l'USB a débouché sur le départ de l'entraîneur Dziri Billel qui vient d'être limogé. Le nom le plus cité reste celui de Youcef Bouzidi pour remplacer Dziri. C'est l'information qui nous a été donnée et confirmée dans la page Facebook officielle du club. Par cette décision, le Nasria est le dix-huitième club à avoir opté pour un changement de staff, et Dziri Billel est l'un des nombreux techniciens à avoir quitté son club après les Nabil Neghiz, Abdelkader Amrani, les Français François Ciccolini, Thierry Froger, Bernard Casoni et Franck Dumas, le Tunisien Zelfani, le Franco-Algérien Hakim Malek du PAC et les autres à l'image des Nadir Leknaoui, Omar Belatoui, Ighil Meziane, Mohamed Bacha et Abdelkrim Latreche du NCM, Cherif Hadjar, Moez Bouakaz, Azziz Abbès, et la liste est encore longue.

Les limogeages d'entraîneurs ont atteint un niveau sans précédent cette saison en Algérie. Les clubs de football ont rarement été des modèles de stabilité, mais ils n'ont jamais eu le limogeage aussi facile que cette saison.18 clubs sur les 20 de l'élite ont procédé à des changements de staffs. Un record dans l'instabilité qui en dit long sur le manque de vision concernant les projets sportifs, la continuité et le suivi dans le travail. A quelques encablures de la fin du championnat de la Ligue 1, seules deux équipes ont maintenu leurs entraîneurs. Il s'agit de l'ESS avec Nabil El Kouki et le RCR avec Cherif El Ouazani.

Encore plus, certaines équipes détiennent un record comme l'ASO Chlef avec les Fodil Moussi, Nadir Leknaoui, poussé vers la sortie avec la complicité de certains dirigeants, Ighil Meziane et finalement le retour de Zaoui Samir. Le NC Magra est déjà à son troisième entraîneur Mohamed Bacha, Abdelkrim Latreche et Azziz Abbès. Idem pour la JSM Skikda avec les Younes Ifticene, Bouali Fouad et Cherif Hadjar. La JS Kabylie avec les Aymen Zelfani, Youcef Bouzidi et Denis Lavagne. Cette valse vertigineuse des entraîneurs confirme bel et bien que nous sommes très loin même des termes de professionnalisme, surtout lorsqu'on sait que plusieurs techniciens font plus de trois ou quatre clubs par saison. Au fait, où est passée cette nouvelle réglementation obligeant les entraîneurs à n'octroyer que deux licences par saison ? Il est vrai que les gestionnaires de notre football et les responsables de nos clubs sont devenus, intérêt personnel oblige, des spécialistes qui trouvent toujours des manières pour contourner les règles, sans se soucier des graves préjudices que peut entraîneur cette instabilité technique. En somme, tant que la «rue» pilotera les changements des coachs avec la complicité des dirigeants et des «pseudo-managers», notre sport-roi n'avancera pas d'un iota au grand dam du public algérien. Tant que ces responsables de clubs ne seront là que pour acquiescer au détriment du développement du football, il ne faut pas s'attendre à une quelconque progression, alors que tous les experts estiment que la «matière première» existe bel et bien.