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Le phénomène des constructions
et autres extensions illicites, érigées à même le sable sur les plages du
chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck
et à l'instar des autres dépendantes des municipalités de Bousfer
et d'El Ançor, semble avoir tendance à se banaliser
et ce, au point de n'offusquer plus quiconque. Les opérations de démolition
n'ont à priori pas découragé les contrevenants qui exploitent ces derniers mois
l'interdiction de circuler promulguée par les autorités sanitaires dans le
cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19 pour perpétrer leur
transgression. En effet, selon le constat établi sur les lieux en question par Le
Quotidien d'Oran, de répugnantes échoppes construites essentiellement avec du
parpaing et autres extensions illicites ont pernicieusement fait leur apparition
ces derniers jours sur le sable des plages des localités relevant du chef-lieu.
Un ridicule outrancier qui agresse le regard sans pour autant susciter
l'étonnement. Cette inadmissible infraction a pris des proportions démesurées.
Il faut dire aussi que le laxisme de la part de ceux qui ont eu à gérer, ces dernières années, les destinées de la principale municipalité d'Aïn El Turck a accouché de cette désuétude dans laquelle végètent ces plages. « Cela me fait vraiment marrer quand j'entends nos responsables qui s'évertuent sur les chaînes des radios à propos de la promotion du tourisme et de certains grands projets, qui ne verront probablement jamais le jour », a fait remarquer avec une humeur bilieuse un vieux riverain du chef-lieu. Notons que depuis la mise au placard de l'APC par le wali d'Oran, les services de la daïra tentent à travers des opérations d'assainir une situation baroque n'ayant que trop perduré, qui a réduit en peau de chagrin ces prestigieuses plages où plusieurs superficies de sable ont été pitoyablement envahies par de piteux regroupement de constructions illicites hideuses. Cette piètre concentration d'exécrables masures est sordidement ceinturée par des amas d'ordures ménagères et autres détritus, déposés par ces indus occupants, qui sont devenus le lieu de prédilection de chiens errants, chats et rats. Cette sordide infraction, vivement dénoncée par les riverains, qui n'a en toute vraisemblance pas tourmenté la conscience des responsables concernés, a beaucoup contribué à la naissance de ce délétère ayant un impact exécrable sur l'environnement et le cadre de séjour pour les vacanciers. A titre d'exemple signalons le lieu-dit Beau Séjour, principale plage de la municipalité d'Aïn El Turck où carrément un alignement sordide d'une dizaine de masures trônant hideusement depuis des années sur le sable à proximité du rivage. Ce déplorable constat, qui suscite l'ire et la consternation des riverains, s'est imposé au fil des jours dans les paysages de plage à la faveur d'un cumul d'incurie, additionné à l'incivilité parent proche de l'inculte. Il importe de noter dans cet absurde contexte que l'ironie du sort veut que ce soit la zone d'extension touristique, ZET, englobant le village de Cap Falcon, la localité de la Madrague, qui est la plus touchée par la bidonvilisation et ce, avec l'installation de plusieurs regroupements de masures hideuses qui enlaidissent le paysage. Ce ne sont plus les fameux prétendus garages à bateau qui ont fait leur temps, mais des constructions illicites avec des terrasses et vue sur mer, équipées de compteurs d'énergie électrique et se négocient à partir de 100 millions de centimes, sans aucun document administratif y afférent. Le même piètre constat est également relevé au niveau des plages des localités de Paradis Plage et de Claire Fontaine, qui sont considérablement loin de refléter l'image du nom pour lequel elles ont été baptisées. En ces lieux, les baraques érigées en parpaing et de la tôle ondulée, constituant un immense bidonville, ont entamé insidieusement le grignotement du sable alors que d'autres extensions illicites bloquent allègrement l'accès à ces plages. Notons dans ce registre qu'environ 4000 constructions illicites sont répertoriées à travers la daïra d'Aïn El Turck, selon un décompte provisoire. Ce chiffre peut être aisément revu à la hausse et ce, au vu de l'ampleur de cette transgression qui a pris des proportions démesurées ces dernières années dans cette contrée. Toujours est-il que la bidonvilisation s'est accaparée des hectares de terre du domaine public, de l'agriculture et celui du forestier, essaimés à travers le territoire de cette daïra. C'est ainsi que d'immenses parcelles de terrain ont été détournées de leur vocation initiale pour abriter des regroupements de masures, de plus en plus nombreux et encore beaucoup plus vastes. |
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