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Des dizaines de
manifestants ont été arrêtés lors de la 116e marche du vendredi à Alger, mais
également dans plusieurs wilayas dont Constantine, Médéa, Annaba, Mostaganem,
Tlemcen, Béjaïa, Bouira,
Tizi Ouzou, Tiaret, Sétif, Jijel, Biskra, Skikda, Oran, Guelma et d'autres
villes du pays.
A Alger, même des secouristes n'ont pas échappé aux arrestations, selon la page Facebook du Comité national pour la libération des détenus (CNLD). On note que parmi les personnes arrêtées figurent des journalistes et photographes de presse, des universitaires et des personnalités politiques (cas du président du RCD). A noter également qu'aucune violence n'a été enregistrée de la part des manifestants. Si la plupart des personnes arrêtées, dont des femmes, ont été libérées après plusieurs heures passées dans des commissariats, d'autres ont été placées en garde à vue pour être probablement présentées aujourd'hui devant le procureur de la République. Parmi eux la journaliste Kenza Khettou, des étudiants et des manifestants dont certains ont été arrêtés chez eux avant la marche (cas de Okba Mouaouka à Biskra, selon le CNLD). A Alger, un impressionnant renfort policier a été déployé tôt dans la matinée de vendredi dans de nombreux endroits de la capitale, en particuliers devant les mosquées des quartiers populaires (Bab El Oued, Belouizdad, Place 1er Mai?). Selon de nombreux témoignages, des arrestations ont été opérées avant le début de la marche (avant même la prière du vendredi). A Bab El Oued, la marche a été réprimée à coups de matraques, selon plusieurs vidéos postées sur Facebook. Après plusieurs heures passées dans un commissariat, l'universitaire Ahmed Ben Mohamed (déjà arrêté et incarcéré en 2019) et l'économiste Smaïn Lalmas ont été relâchés dans la soirée de vendredi. Toujours à Alger, le CNLD avait annoncé vendredi l'arrestation de «secouristes bénévoles du groupe Djazair Secours (association agréée)» interpellés «vers 15h par des éléments de la police en civil». A Tizi Ouzou, parmi plusieurs personnes arrêtées, un enfant de 6 ans, le «petit Nassim», a passé «6h au commissariat avant qu'il ne soit relâché avec sa famille», annonçait vendredi vers 17h la page Facebook du CNLD. A Constantine, le chercheur en histoire Hosni Kitouni a passé plusieurs heures dans un commissariat avant d'être relâché avec d'autres manifestants. A Annaba, des universitaires, dont des femmes, ont également été arrêtés, avant d'être libérés après plusieurs heures de détention dans des commissariats. «Appel à témoin» Toujours selon le CNLD, à Sétif, parmi plusieurs dizaines de manifestants arrêtés, «23 ont été placés en garde à vue». «Au total, 23 personnes des 120 arrêtées aujourd'hui sont placées en garde à vue et seront présentées devant le procureur du tribunal de Sétif dimanche 16 mai 2021», annonce la même page qui publie les noms de plus de 14 personnes. Par ailleurs, vers 13h, dans la journée d'hier, la page du CNLD a annoncé que des familles de plusieurs personnes arrêtées vendredi à Alger sont restées sans nouvelles des leurs. Dans un «appel à témoin» lancé hier, le CNLD affirme : «Les marches du vendredi 14 mai 2021 ont connu une répression incroyable et des arrestations dans 23 wilayas au moins, dont les plus touchées sont Alger, Annaba, Sétif et Tizi Ouzou. Plusieurs personnes arrêtées, dont on ignore le nombre et même l'identité, notamment à Alger n'ont pas encore été relâchées et leurs familles et proches cherchent toujours des informations sur eux. Prière de nous signaler les noms des personnes arrêtées et de nous envoyer par messagerie de la page les noms et photos avec wilaya d'arrestation de toutes les personnes non annoncées pour le moment afin de lancer les alertes». |
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