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L'actuel marché couvert érigé du temps de la
colonisation, à la fin du 18ème siècle, au cœur de la ville de Tiaret, tombe
carrément en ruine. Longtemps en proie à la polémique entre tenants de sa
démolition et ceux qui privilégient sa réhabilitation, il a été finalement
fermé pour ne plus ressembler plus qu'à un vieux vestige trônant au
centre-ville. Jadis haut lieu de rencontres, « El Blaça
», comme se plaisent à l'appeler les habitants, a beaucoup focalisé les
attentions ces derniers temps, sur sa réhabilitation ou sa destruction, les Tiarétiens sont restés désorientés par deux variantes,
surtout que des rapports du CTC avaient déjà alerté sur des risques
d'affaissement induits par l'érosion et la remontée des eaux, puisque la
structure est assise à proximité d'un important oued (oued Ettolba)
qui traverse Tiaret. De nombreux habitants de ce cœur battant de l'ex-Tihert
s'inquiètent aujourd'hui du devenir de cette infrastructure qui symbolise toute
l'histoire de la ville par son emplacement stratégique et son impact sur
l'activité commerciale. C'est une bonne nouvelle qu'avait annoncée le
secrétaire général de la commune de Tiaret, en septembre 2018, sur les ondes de
le radio locale. En effet, répondant aux inquiétudes de la population locale au
sujet du retard accusé dans la réfection du marché couvert du centre-ville de
Tiaret, le SG de la commune avait indiqué que la « fiche technique concernant
la réhabilitation totale du marché couvert est achevée et que les travaux vont
bientôt débuter ». Il n'en fut rien malheureusement. Fermé en juin 2018 après
plusieurs mois de polémique, le marché couvert, datant de l'époque coloniale et
considéré ici comme l'une des armoiries de l'antique Tihert, devait donc être
restauré au plus grand bonheur des Tiarétiens. En
état de décrépitude avancé, le marché couvert dont la construction remonte à
1897, a été fermé après plusieurs mois de concertation avec les commerçants qui
l'occupaient et leurs représentants. Le marché a été vidé au début de l'été
2018 et une clôture installée tout autour de cette imposante bâtisse qui trône
au beau milieu de la place de 17-Octobre.
Le coup d'arrêt aux travaux Suspendus, les travaux de réhabilitation du marché couvert devaient encore reprendre de plus belle en mars 2019, selon le maire de la ville, M. Bouteldja Rabah. «Suspendus en raison de la complexité de l'étude confiée à l'URBATIA, les travaux de génie civil vont reprendre dans les prochains jours», avait indiqué le P/APC, ajoutant que l'option du maintien de l'armature d'origine du marché couvert a été retenue pour «garder l'aspect architectural d'origine de la bâtisse». En février 2019, une soixantaine d'exploitants, qui se sont retrouvés dans la rue après la fermeture du marché, ont observé un sit-in de protestation à la place du 17 Octobre pour dénoncer le retard accusé dans l'avancement des travaux. Mais la mauvaise nouvelle est tombée comme un couperet : alors que le wali avait annoncé que le marché couvert sera rouvert au public fin décembre dernier, le marché lié à sa réhabilitation venait d'être résilié. Usant des voies réglementaires en vigueur relatives au code des marchés publics et s'appuyant sur une délibération de l'exécutif communal, décision a été prise de résilier officiellement et unilatéralement le marché portant sur la réhabilitation du marché public situé au centre-ville de Tiaret. L'on saura également que sur une enveloppe globale de 8,3 milliards de centimes, près de 7 milliards ont été consommés sans que les travaux ne soient achevés. Lancés depuis près de trois années, les travaux de réhabilitation du marché couvert traînent toujours en longueur, au plus grand dam de la population. «Le marché couvert sera rouvert dans deux mois» s'était engagé le wali, M. Mohamed Amine Dramchi le 21 octobre dernier (voir Le Quotidien d'Oran du 22-10-2020). Constat amer sur le terrain cahoteux de la réalité : la bâtisse est toujours en ruines. Fermé depuis 30 mois, le marché couvert, érigé à la fin du 18ème siècle au cœur de la ville de Tiaret, commençait à s'effondrer avec risques d'affaissement induits par l'érosion et la remontée des eaux, quand les autorités locales ont décidé de sa fermeture. Les travaux de consolidation, qui ont pris beaucoup de retard sur les délais prévus, ne seront donc pas achevés avant très longtemps. Une solution rapide doit être trouvée pour redonner vie à l'un des symboles de l'antique Tihert, ou carrément le « raser » pour en faire « un rond-point et désengorger le centre-ville », comme le proposait dernièrement un ancien député. |
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