|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le
Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (SNAPO) exprime sa
satisfaction pour l'adoption en Conseil du gouvernement du «décret exécutif
modifiant et complétant le décret exécutif n°19-379 du 31/12/2019 fixant les
modalités de contrôle administratif, technique et de sécurité des substances et
médicaments ayant des propriétés psychotropes». Dans un communiqué rendu public
jeudi, le SNAPO affirme que les pharmaciens sont prêts à appliquer les
dispositions de ce décret présenté mercredi par le ministre de l'Industrie
pharmaceutique lors du Conseil du gouvernement.
«Nous nous félicitons de l'aboutissement de ce travail, et son adoption par le gouvernement, car les pharmaciens ont longtemps souffert de ce manque de réglementation», affirme le SNAPO qui précise que le syndicat a «alerté durant des années sur la nécessité de mettre en place cette réglementation» et rappelle que «des dizaines de pharmaciens ont été condamnés à de la prison à cause de produits qui n'étaient même pas des psychotropes», «sans compter les assassinats, les agressions et les menaces». Le SNAPO rappelle aussi que le décret 19-379 de décembre 2019 «a été reporté suite à l'émission de l'ordonnance présidentielle 20-02» et la mise des «établissements pharmaceutiques (importateurs, producteurs et distributeurs)» sous la tutelle du ministère de l'Industrie pharmaceutique. «Le décret en question est partagé entre deux ministères, celui de la Santé et celui de l'Industrie pharmaceutique. Le report s'imposait de facto pour répartir les missions et responsabilités fixées par le décret sur les psychotropes entre les deux ministères», explique le Syndicat des pharmaciens d'officine. L'ordonnance présidentielle prévoyait donc la création d'une «commission nationale qui relève (aussi) du ministère de l'Industrie pharmaceutique», car l'ancien décret prévoyait les «commissions relevant uniquement du secteur de la Santé». «Or, il y a un énorme travail qui se fera désormais sur le contrôle et la gestion de ces produits sensibles au niveau des établissements pharmaceutiques qui sont sous la tutelle de l'Industrie pharmaceutique, notamment pour l'importation des matières premières, ou pour les mouvements des produits psychotropes au niveau du secteur de la distribution (les grossistes)», ajoute le document du SNAPO. Selon le communiqué du syndicat, le nouveau décret «traite tous ces aspects» et apporte une «nouveauté de taille» qui est celle de «l'introduction des produits dits «assimilés»», c'est-à-dire «tous les produits qui avaient des effets notoires hallucinogènes et addictogènes, mais qui n'étaient pas classés officiellement comme psychotropes». ««Or ces produits font l'objet d'un usage détourné» et «vont désormais être concernés par toutes les nouvelles dispositions du décret sur les psychotropes», dont celle de ne «plus être prescrits ou dispensés que sur des ordonnances à souches» et «devront être inscrits sur les différents registres», explique encore le SNAPO. Un travail de communication La même source affirme que le projet de décret a été approuvé «par le gouvernement après sa soumission au comité d'arbitrage composé de tous les ministères et départements sécuritaires concernés» et estime «qu'il n'y a plus aucune raison qu'il soit encore ajourné». «Car faut il rappeler qu'avant son étude par le comité d'arbitrage au niveau du secrétariat général du gouvernement, il avait été soumis et travaillé par les comités d'experts et commissions mixtes qui ont regroupé les représentants des médecins psychiatres et des pharmaciens», lit-on dans le communiqué du SNAPO. Autre détail, «le nouveau décret sera mis en application trois mois après sa publication au Journal officiel». «L'urgence absolue», selon le SNAPO, «est de publier au Journal officiel sous forme d'arrêté ministériel la liste nominative des produits psychotropes et assimilés». «Cette liste est déjà établie depuis longtemps, il ne reste que la signature et la publication de l'arrêté», précise encore le communiqué. Pour le SNAPO, «les pharmaciens sont prêts pour l'application de ce décret», tout en espérant que «les autres parties vont jouer leur rôle». Le SNAPO réclame aussi que «les ministères de la Santé et de l'Industrie pharmaceutique fassent un travail à destination du public et des secteurs qui relèvent de leur autorité pour qu'ils se préparent à l'application du décret dans les délais règlementaires». Il rappelle également le travail mené par le ministère de la Justice en procédant à de «profondes révisions» de la «loi 04-18 portant lutte contre l'usage illicite des psychotropes et des stupéfiants». |
|