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Les
chiffres de cette phase aller indiquent indiscutablement
que l'ESS a été, de loin, la formation la plus régulière occupant 17 fois le
fauteuil de leader. Quant aux deux autres journées, c'est à cause des reports
des matches pour jouer la coupe de la CAF. Deux autres indices soulignent la
qualité de ce parcours, car l'Entente possède l'attaque la plus efficace et la
plus solide défense. Et dire que des observateurs estiment que le secteur
défensif n'est pas à la hauteur, ceci à cause des blessures de Ferhani et Laouafi. Aussi
l'arrivée de Ziti (formé à l'ESS) et Belebna devrait rassurer l'entraîneur El-Kouki en vue de la phase retour qui s'annonce très
difficile face aux autres prétendants tels la JSS, le MCO, le CRB, le MCA,
alors que l'USMA, l'OM, l'ASAM, le CSC et le PAC pourraient « arbitrer » cette
lutte pour le titre. Nous sommes de ceux qui pensent que l'ESS a conservé son
ADN, c'est-à-dire un football collectif de bonne qualité et une ambition
intacte. A domicile, les Sétifiens devront notamment
se méfier du CRB, de la JSS et de l'USMA, les autres visiteurs du stade de 8
Mai 1945 ne paraissent pas de taille à l'inquiéter. Du moins en principe. Le
titre se gagnera à l'extérieur où les coéquipiers de Djahnit
auront à subir les assauts du PAC, MCO, MCA, OM et la JSK dans l'ordre
chronologique. Il est difficile d'imaginer un second parcours aussi réussi, car
la concurrence s'annonce très rude. Néanmoins, avec l'apport de deux défenseurs
Ziti et Belebna et du
stratège Djabou, l'Entente sera bien armée. Il faut
rappeler que la défense de l'ESS a encaissé huit buts seulement, quatre à domicile
et quatre à l'extérieur. Cela constitue une garantie et probablement, des
tracasseries pour ses adversaires.
En se basant sur la logique et leurs ambitions, les deux dauphins actuels ont justifié les pronostics. A Béchar, c'est une progression constante malgré l'instabilité de la barre technique et la regrettable erreur administrative concernant le joueur Meddahi Oussama. La phase aller fait ressortir que le club de Béchar est invaincu sur ses terres, et que seule l'USMA a pu repartir avec le point du nul. En Messaoudi, les Sudistes possèdent un atout de poids. Toutefois, si les équipes visiteuses (hormis le MCO et le CRB) demeurent à la portée de la JSS en revanche, les rencontres à l'extérieur s'annoncent assez périlleuses face à l'USMA, le MCA, la JSK et à l'ESS. Un sacré programme ! Les Bécharis croient en leurs chances, mais il faudra être performant hors de leur stade fétiche. JSK et MCO : mention bien Les débuts de la JSK ont été vraiment laborieux avec deux nuls, un revers et surtout, une attaque inexistante (zéro but). Puis, ce fut la grosse déception à domicile face à un CRB réaliste suivie, quelques journées plus tard, par une seconde défaite face à l'USMA. L'instabilité de la barre technique et les remous au niveau du CA et de la SSPA auront pesé sur le rendement de l'équipe qui a perdu beaucoup de points à domicile (13) alors qu'à l'extérieur, la JSK a ramené cinq victoires et deux nuls. En dépit des cinq buts infligés récemment à l'USMBA, l'attaque reste le maillon faible et la moyenne (1,21) le démontre indiscutablement. La troisième place du podium est (presque) conforme aux prévisions, sachant que les Canaris ont accompli un parcours exemplaire en coupe de la CAF. La phase retour ne s'annonce pas facile avec 10 sorties pour 9 matches à domicile, à moins que l'attaque ne se réveille une fois pour toutes. Au terme de la huitième journée, le MCO pointait au huitième rang avec le plus grand nombre de matches nuls (6) et n'a concédé sa première défaite qu'au terme de la dixième étape face à l'USMA, pourtant moins redoutable à cette période que le MCA et le CRB, tenus en échec chez eux. Les Hamraoua ont figuré sur le podium à six reprises, leur classement le plus faible se situant à la troisième journée (11e). Les coéquipiers de Litim sont convaincus qu'ils sont passés à côté de deux exploits face aux Mouloudéens d'Alger et aux Belouizdadis. S'ils avaient fait preuve d'ambition, ils seraient sans doute très près du leader, l'ESS. Ce qu'il faudra également mettre en évidence, ce sont les points égarés à domicile, face à la JSK, au CABBA et à l'ASAM. Le gâchis est facile à calculer. Le MCO peut-il se mêler dans la course au titre ? Compte tenu des défaillances sporadiques et l'ambition clairement déclarée de viser la conquête de la coupe de la Ligue, le doute est permis. Finalement, le président Mehiaoui avait vu juste lorsqu'il avait affirmé que son club ne peut prétendre au titre. Car, en championnat, le menu est très consistant avec trois sorties à Tizi-Ouzou, Béchar et Dar El-Beida (PAC). A domicile, les Mouloudéens auront fort à faire contre le MCA, le CRB, l'USMA et l'ESS. Sauront-ils être à la hauteur comme l'espèrent leurs fidèles supporters ? L'OM et l'ASAM, les belles surprises Cette phase aller a été marquée par deux belles surprises. Il s'agit de l'OM et de l'ASAM que personne n'attendait. A mi-chemin et après la mise à jour complète, ils sont encore bien classés ; les Médéens sont septiques alors que les M'lilis pouvaient aspirer à mieux sans leur « non match » face au WAT. Le public a découvert les Khalfallah, Hamia, Djaâbot et Demene, qui sont pour beaucoup dans les bons résultats de leurs clubs. Ce serait injuste de notre part si l'on n'associait pas leurs entraîneurs à cette réussite. Chérif Hadjar et Abdelkader Yaiche ont leur part de mérite en inculquant à leurs poulains le jeu offensif à outrance. Avec le départ de Khalfallah vers le CRB, l'équipe de Médéa sera vraisemblablement moins performante et c'est dommage. Au cours de ce mercato d'hiver, l'ASAM a libéré Boussouf et Tabti sans recruter aucun élément tout comme l'Olympique d'ailleurs. Et ceci pourrait constituer un frein pour la phase retour. CRB, USMA et MCA, loin des espérances A la veille du coup d'envoi du championnat, tout le monde désignait le CRB et le MCA parmi les principaux favoris de cette édition 2020/2021. A mi-chemin de la compétition, et après la mise à jour, on ne peut pas dire que les pronostics étaient fondés, loin de là. On disait que le Chabab avait pratiquement deux équipes et faisait figure de « terreur ». Or, avoir un effectif conséquent est certes souhaitable, mais cela dépend des profils des joueurs et de leur complémentarité ou non. En prenant en compte du report des matches, une règle que nous avons observée pour tous les clubs engagés en coupes d'Afrique, on se rend compte que le CRB n'a occupé une place sur le podium qu'à deux reprises, au terme de la dixième et onzième journée. Pour le reste, il a « navigué » entre les 17e et 4e places pour bouler la phase aller au quatrième rang. Trop peu pour contenter ses exigeants supporters qui ne rêvent que de titres nationaux, celui de 2019-2020 ayant un « cachet » spécial en raison de la pandémie et de son arrêt prématuré. Ce qui est certain, c'est que l'entraîneur français Frank Dumas a bâti une équipe à son image d'ancien défenseur. Comme de nombreux entraîneurs, il a pensé « que la défense c'est la clé du succès », alors que cette dernière est un des éléments de la réussite. C'est ainsi que l'équipe s'est reposée (et se repose toujours), sur sa solide défense. Cela s'est vérifié au cours des cinq premières étapes (2 buts encaissés seulement) et également entre la 16e et 19 journées (2 buts). Toutefois, entre la 6e et 15e journée, la défense a cédé à huit reprises. Si le Chabab est toujours aussi bon en défense, ses limites en attaque ont été visibles au terme des sept rencontres (11 buts seulement) avant que l'attaque ne se réveille quelque peu, le total actuel étant plus acceptable après la mise à jour. Il faut dire, qu'au début de l'exercice, Belahouel carburait bien avant que l'équipe ne s'en remette aux coups de génie de Sayoud. Avec deux seules défaites, le CRB demeure avec le MCO le club le moins affecté. En revanche, est co-recordman des nuls avec le PAC. Huit clubs le dépassent dans la colonne des victoires, ce qui explique son classement actuel non conforme aux prévisions émises à la veille du coup d'envoi du championnat. On notera que les revers subis à Biskra et face à l'USMA tout récemment risquent de peser lourd lors du décompte final. La phase retour ne s'annonce pas aisée avec des sorties chez le CSC, le MCO, l'ESS et la JSS, alors que les visiteurs tels la JSK, le PAC, le MCA, l'USMA, ne seront pas faciles à manier. La situation du MCA est assez préoccupante avec ce huitième rang qui ne reflète pas le niveau réel d'une équipe pourtant choyée par son sponsor majeur. L'instabilité de la barre technique y est pour quelque chose lorsqu'on voit deux entraîneurs expérimentés comme Neghiz et Amrani remettre le tablier avant que le premier coach cité ne reprenne son poste. A notre connaissance, il s'agit d'un fait insolite et inédit dans le football algérien. Il n'est donc pas étonnant que l'équipe du MCA ait subi des bas et des hauts au tableau, avec une petite éclaircie aux alentours de la dixième journée. Tout comme le CRB avec Belahouel, le MCA a carburé au débat avec Frioui. La « courbe » a été nettement descendante dans ce domaine avant de reprendre de la hauteur face à l'O. Médéea. La défense après une rassurante solidité a flanché entre la 6e et 15e journée avec 12 buts concédés. L'ancien président Drief est monté au créneau ces derniers temps, dénonçant les limites de l'équipe dirigeante sans que personne ne lui réponde. Un petit fossé sépare les clubs que nous venons de citer et le reste, c'est-à-dire les formations qui ne risquent pas de jouer les premiers rôles en raison de leurs limites et autres lacunes. Et pourtant, un club comme le PAC produit du très bon football mais sa défense est perméable. Avec le nouveau gardien Boussouf, peut-être que ça ira mieux. Le CSC, après avoir donné des inquiétudes à ses fans, s'est fort bien ressaisi, mais les remous au niveau de la barre technique et de la direction risquent de freiner son élan. Un club comme le NAHD n'est pas à sa place. On se souvient que ses responsables ont claironné que le Nasria allait jouer les premiers rôles. Limités sur le double plan des effectifs et des moyens financiers, le RCR, l'ASO, le WAT, l'USB et, le NCM ne visent que le maintien. Quant à l'USMBA, la JSMS et le CABBA, il faudrait toute une série de coups d'éclat pour éviter la descente en Ligue 2. Ainsi donc, le football est bel et bien un fait de société, avec des riches et des pauvres. Avec de telles différences de moyens financiers, les dirigeants des clubs démunis estiment au départ que les dés sont pipés dans une compétition aussi budgétivore, et qu'un système égalitaire comme la réforme 1977 serait le bienvenu. Comme on le constate, le professionnalisme à l'algérienne a été installé sans mettre en place les fondements essentiels. Meilleures attaques 1- ESS (33 buts) 2- USMA (30 buts) 3- JSS (29 buts) 4- MCO (28 buts) 5- MCA (27 buts) Meilleures défenses 1- ESS (8 buts) 2- JSS (11 buts) 3- JSK (13 buts) 4- CSC (14 buts) Moyennes attaques 1- ESS (1,70) 2- MCA (1,57) 3- USMA (1,26) 4- MCO (1,26) 5- CRB (1,26) Moyennes défenses 1- ESS (0,42) 2- JSS (0,52) 3- CSC (0,73) 4- CRB et JSK (0,76) |
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