En guise de protestation
contre la détérioration de leurs conditions socioprofessionnelles, les agents de
la protection civile de la wilaya d'Oran ont organisé, hier matin, un sit-in
devant le siège de la direction générale, à la cité El Emir Abdelkader.
Des dizaines de pompiers, à
l'instar de leurs homologues à travers plusieurs wilayas, ont répondu au mot
d'ordre pour protester contre la dégradation de leurs conditions
socioprofessionnelles et réclamer notamment la prime de contagion, le versement
de celle de la Covid-19, la suppression de l'IRG (impôts sur le revenu/salaire)
et l'augmentation du salaire de base, entre autres. Les sapeurs-pompiers de la
wilaya d'Oran, qui exhibaient des pancartes et des affiches, ont tenu à
dénoncer les conditions et le « climat tendu » dans lesquels ils travaillent,
et exigent également « le versement de la 3e et 4e prime Covid-19, promise par
le président de la République, l'ajustement des heures de travail
supplémentaires, qui dépassent les 80 heures pour chaque agent, ou bien le
changement du système de groupe (actuellement, ils travaillent 24h pour un
repos de 48h). Ils exigent, à ce titre, le système 24h de travail/72h de repos;
la mise en place d'un système de promotion en passant par le concours
professionnel, tel que défini dans les statuts, l'augmentation du salaire de
base, actuellement fixé à 15.600 dinars, l'octroi de la prime de contagion,
étant donné les dangers et les diverses maladies infectieuses auxquels ils sont
quotidiennement exposés lors de leurs interventions quotidiennes, et la
définition des missions des agents. «Depuis des années que les responsables
continuent à ignorer les conditions désastreuses dans lesquelles nous
exerçons», disent-ils. Les protestataires ont aussi mis sur le tapis d'autres
revendications, comme la hausse des points indiciaires, la requalification des
catégories 7 et 8, la révision des primes de zone, l'instauration d'une prime
de transport et de contagion avec effet rétroactif depuis 2012, l'instauration
de la prime des fêtes religieuses et nationales à l'instar d'autres secteurs,
l'ouverture du recrutement pour pallier au déficit d'effectifs, entre autres.
Les protestataires comptent organiser d'autres mouvements, au cas où leurs
revendications ne sont pas prises en charge. Notons que des brigades en service
assureront le bon fonctionnement du travail lors des journées de protestation.
Pour rappel, des actions de protestation ont été lancées depuis le dimanche 18
avril, devant les unités principales à travers le pays, en raison de la
«non-satisfaction» de leurs doléances, notamment l'«octroi de la prime de
contagion», étant donné qu'ils sont exposés quotidiennement à diverses maladies
contagieuses.