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Le président de la Société
algérienne d'immunologie, Pr. Kamel Djenouhat, a
appelé dimanche à la «remobilisation» du personnel soignant, à accélérer la
vaccination et à la «fermeté» quant au respect des mesures anti-Covid, jugeant la situation épidémiologique en Algérie
«inquiétante, mais maitrisable».
«On doit remobiliser le personnel soignant pour faire face à cette situation qui commence à être inquiétante. (...) Si on ne prend pas les mesures préventives le plus tôt possible, ça risque d'aller vers un nombre très élevé de cas graves et de décès», a-t-il mis en garde, lors de son passage à l'émission «invité de la rédaction» de la Chaîne 3, lançant un appel aux pouvoirs publics pour «accélérer le processus d'acquisition de vaccin». Le Pr. Djenouhat, qui est également chef de service du laboratoire des analyses biologiques à l'EPH de Rouiba, a préconisé de «revoir la stratégie de vaccination». «Puisqu'on a un problème d'acquisition de vaccin, on doit revoir la stratégie de la vaccination. On peux éventuellement épargner ceux qui ont déjà contracté le virus et aller vers les sujets âgés», a-t-il expliqué. Pour ce qui est des moyens matériels à mobiliser, Pr. Djnouhat a souligné que le ministère de la Santé devrait instruire les différentes structures hospitalières qui prenaient en charge cette infection, à l'effet d'augmenter le nombre de lits pour les malades du Covid-19, notamment dans les services de réanimation. Il considère que le «relâchement» constaté quant au respect des mesures barrières, notamment le port du masque et la distanciation physique, relève de «l'inconscience», estimant que la situation est «inquiétante, mais maitrisable» à condition d'agir «rapidement». Interrogé sur les différents variants du virus, Pr. Djenouhat a tenu à préciser qu'il ne s'agit pas d'une «nouvelle maladie», mais ce qui va différer, a-t-il dit, «c'est le nombre de cas graves» qu'engendraient ces variants. A la question de savoir si on pourrait atteindre l'immunité collective par la vaccination d'ici la fin de l'année, il s'est dit pessimiste, plaidant pour une opération «massive» en la matière avec le renforcement des acquisitions tant en doses de vaccin qu'en réactifs en milieux hospitaliers pour appuyer le dépistage. |
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