Après
le sit-in des supporters du MCA, c'est au tour du grand public du CS
Constantine de sortir dans la rue pour exiger le départ de l'actionnaire
majoritaire Abar, accusé de tous les maux. C'est la
revendication des milliers de fans qui réclament également le départ du nouveau
directeur général, Ramzi Gasmi. Il fallait s'attendre
à cette réaction dans la mesure où le club a traversé une multitude de
problèmes liés à la gestion approximative des responsables de la société Abar, qui se sont illustrés par une flagrante instabilité
au CA. Cela a fini par irriter les fans qui commencent à s'interroger
sérieusement sur l'avenir de leur équipe préférée. Aussi, le fait que le club
soit géré à partir d'Alger (siège de Sonatrach) et de
Hassi Messaoud (siège de l'ENTP) a trop pénalisé le
club en l'absence de vrais connaisseurs en football. Il y a eu la démission du
directeur sportif Yacine Bezzaz, en raison d'un
conflit avec le conseil d'administration et surtout d'avoir failli à
l'obligation de réserve. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c'est là où
a commencé la déstabilisation. Comment peut-on expliquer les insultes proférées
lors du match de la coupe de la Ligue pendant toute la seconde mi-temps ? « Ce
qui a perturbé les joueurs et le staff technique et la gestion du match était
impossible », a regretté Miloud Hamdi qui a déploré
une situation « insupportable » au CSC. Sentant le coup, Hamdi
a fini par présenter sa démission. Certains se sont même étonnés de la rapidité
avec laquelle ont été avalisées les démissions de Yacine Bezzaz
et Miloud Hamdi, pourtant artisans du renouveau du Chabab. Dommage d'en arriver là au moment où le CSC a
effectué une belle ascension au classement. Les responsables viennent de faire
du neuf avec du vieux en faisant appel encore une fois à l'ex-manager général
de l'équipe, Tarek Arama, qui est encore sous le coup
de la suspension écopée en 2019. Bizarre, n'est-ce pas ? Cette façon de faire a
fait réagir les supporters qui se sont opposés à Tarek Arama
et Ramzi Gasmi, promu au poste de DG. La montée au
créneau des supporters risque de déboucher sur de grandes répercussions quant à
la bonne marche de l'équipe. Devant cet état de fait, l'étau risque de se
resserrer davantage au tour des responsables de l'ENTP et le grand perdant
serait, bien entendu, le CSC. Depuis quelques jours, le Chabab
est sans entraîneur et avec un manager général sous le coup d'une suspension.
Une situation illogique à la veille de la reprise du championnat. Au fait,
pourquoi cette marginalisation des enfants du club? La
question mérite bien une réponse tant que les intentions sont multiples.