
Comme chaque mois de Ramadhan,
la demande sur le lait en sachet augmente qui est une denrée indispensable pour
les familles. La majorité d'entre elles préparent des desserts et des gâteaux à
base de lait provoquant des ruptures de stocks chez les commerçants. Ainsi
depuis quelques jours une forte tension sur ce produit a été ressentie à Oran.
Plusieurs quartiers de la wilaya d'Oran sont touchés, notamment dans les
communes de la périphérie, où les citoyens doivent se lever de bonne heure pour
acheter leur lait.
« Pour se procurer un
sachet de lait, il fait se lever tôt, car si tu dépasses 9h, tu ne trouveras
que les caissons vides », dira un père de famille. « Cette tension sur le
sachet de lait est un problème récurent qui se pose à
chaque Ramadhan. Cet état de fait est dû à une consommation effrénée du lait
durant cette période. Le manque de culture de consommation chez certains
citoyens n'a fait qu'aggraver la situation, surtout que quelques ménagères,
achètent beaucoup plus que la quantité dont elles ont besoin, et la stockent
dans les congélateurs » dira un commerçant installé à Maraval. « Certains
consommateurs achètent le double, parfois le triple de la quantité de lait
qu'ils consommaient habituellement au quotidien. Souvent, chaque client achète
au moins quatre ou cinq sachets, ce qui fait que les retardataires ne
trouveront rien chez l'épicier. Les clients n'ont de choix que se rabattre sur
le lait en poudre ou le lait conditionné dans des packs, qui coûtent plus cher,
alors que les petites bourses ne peuvent pas se permette pas d'acheter les
boites de lait UHT dont le prix avoisine les 100 DA » explique-t-il. Oran
compte 4 literies qui alimentent la wilaya pour de 30% des
ces besoins, alors que 70% à savoir 120.000 litres/j provient des laiteries des
wilayas de l'ouest du pays notamment à partit des laiteries de Saida,
Mostaganem, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès et Mascara. Les
commerçants revendiquent un quota supplémentaire pour répondre aux besoins.