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Aïn El Turck: Les démolitions des masures sur les plages se poursuivent

par Rachid Boutlelis

Nouvellement érigées, à même le sable, sur la plage qui s'étend en contrebas de l'Esplanade du 5 juillet, dans la localité de St Germain, sur le territoire de la municipalité d'Aïn El-Turck, des constructions illicites ont été ciblées, avant-hier dimanche, par une opération de démolition.

Le contrevenant qui a été surpris en flagrant délit, par une patrouille de la briga)de de protection de l'Urbanisme et de l'Environnement, (PUPE, relevant de la Sûreté de la daïra d'Aïn El Turck, a été conduit au poste de police où un procès verbal a été dressé à son encontre. Des poursuites judiciaires ont été, également, engagées contre lui, indiquent des sources policières. Il importe de noter dans ce contexte qu'auparavant, une action similaire a visé un abri à bateau, nouvellement construit illicitement, sur cette même plage. Les auteurs de cette transgression ont exploité l'interdiction de circuler, promulguée par les autorités sanitaires dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, pour tenter de construire cet abri à bateau. Un PV a été dressé à l'encontre des auteurs de cette infraction par les services de police de ladite Sûreté qui ont supervisé cette opération. Notons encore qu'initiée par la daïra d'Aïn El Turck, cette opération de démolition, qui se poursuivra dans le temps et ciblera toutes les constructions et extensions illicites opérées sur les plages de la municipalité d'Aïn El Turck, vise à assainir l'environnement de ces lieux de séjour d'agrément, ayant été en grande partie ruralisé et clochardisé par l'incivilité dont ont fait preuve les responsables concernés, qui ont eu à gérer les destinées de ladite municipalité, ces dernières années. Dans ce même contexte nos sources ont encore ajouté que huit constructions illicites, érigées sur la plage de Bousfer ont été démolies, un mois auparavant. Cette action, qui, au préalable, a été précédée par un constat établi sur les lieux, a été lancée par les services concernés de ladite daïra. Lesdits services tentent, en effet, d'assainir, ainsi, une situation baroque n'ayant que trop perduré, qui a réduit en peau de chagrin la prestigieuse plage de Bousfer, autrefois destination privilégiée de millions de vacanciers, ayant été pitoyablement transformée en un répugnant lieu de regroupement de constructions illicites hideuses. Cette piètre concentration d'exécrables masures, qui était nettement visible de la route, était aussi ceinturée par des amas d'ordures ménagères et autres détritus, déposés par les indus occupants des masures. Cette transgression vivement dénoncée par les riverains de Bousfer-Plage, n'a en toute vraisemblance pas tourmenté la conscience des responsables concernés, indique notre source. Dans la foulée, une autre opération similaire a succédé à celle de Bousfer-Plage, pour toucher une demi-dizaine d'autres constructions et extensions illicites érigées sur les plages du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck où le même désolant spectacle agresse le regard du plus imperturbable. Les contrevenants ont également exploité la crise sanitaire. L'infraction en question sur lesdites plages a, effectivement, pris des proportions démesurées, insensées. Il faut dire aussi que le laxisme avéré de ceux qui ont eu à gérer, ces dernières années, les destinées de la principale municipalité d'Aïn El Turck a accouché de cette désuétude, dans laquelle végètent ces plages. A Beau Séjour, principale plage de la municipalité d'Aïn El Turck, c'est carrément un alignement sordide de masures ignominieuses qui trônent hideusement depuis des années sur le sable à proximité du rivage. Ce déplorable constat, qui suscite l'ire et la consternation des riverains, s'est imposé au fil des jours dans les paysages de plage et ce, à la faveur d'un cumul d'incurie, additionné à l'incivilité. Certains accès aux plages ont été en effet carrément obstrués par des riverains, qui se sont adjugé le droit pour réaliser une extension illicite de leurs habitations, allant même jusqu'à ériger des portes, alors que d'autres ont été tout simplement transformés en décharge à ciel ouvert dégageant des odeurs pestilentielles.

Notons dans ce contexte que notre source indique encore que 26 constructions illicites érigées sur une terre agricole ont été démolies un mois plus tôt dans la municipalité d'El Ançor et 25 autres masures construites illicitement sur une autre terre agricole, à Bousfer ont également été ciblées par une opération de démolition moins d'une semaine auparavant.