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Vingt motos, de différentes
cylindrées, ont été saisies vendredi lors d'une opération de police, qui a été
menée au niveau du principal accès du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, apprend-on de
sources policières. Le non- respect du code de la circulation routière du port,
notamment le port du casque, figure parmi les principales infractions commises
par les contrevenants. Selon nos sources, cette opération se poursuivra dans le
temps, plus particulièrement les vendredis, pour mettre un terme aux
exhibitions dangereuses de ces motards inconscients dans cette contrée, qui
exaspèrent les automobilistes, d'une part, et toute une population, d'autre
part. Cette grave transgression au code de la route, perpétrée allégrement par
des jeunes et moins jeunes inconscients, en quête vraisemblablement d'une
montée d'adrénaline et, qui n'épatent finalement qu'eux-mêmes, trouvent, en
plus, un malin plaisir à faire vrombir au maximum le moteur de leurs engins à
des heures indues de la nuit. «Sans le moindre respect des lieux, des motards
sont passés vendredi près du cimetière Sidi Bouaâmeur
dans un bruit infernal de vrombissement à faire retourner les morts dans leurs
tombes. Les familles venues se recueillir sur les tombes de leurs proches ont
été grandement outrées par ce comportement complètement dénué de civisme», a
fait remarquer avec amertume et répulsion un quinquagénaire abordé sur ces
lieux par Le Quotidien d'Oran. La grande majorité des deux-roues utilisés pour les
rodéos ne sont pas homologués. Ils vont plus vite qu'ils ne devraient, dans un
bruit qui dépasse de loin le maximum de décibels réglementaires. Cela a donc
plusieurs conséquences sur les habitants, qui croisent leur route. Pour
commencer, la conduite dangereuse est de mise dans les rodéos à moto. Les
accidents sont donc très fréquents. Il est en effet courant que le conducteur
s'encastre dans un mur, un arbre ou une voiture garée sur le bas-côté. Mais
plus grave encore, il lui arrive assez souvent de percuter des voitures en
circulation ou des passants, avec parfois des issues tragiques.
Toujours est-il que les
nuisances sonores, qui agacent les habitants de cette contrée plus
particulièrement les vendredis ont pris des proportions incontrôlables ces dernières
années. Les rodéos à moto ont finalement réussi à rendre cette partie de la
wilaya d'Oran invivable au cours des week-ends. En effet, des hordes de motos,
venus d'Oran, de ses localités et mêmes de ses villes limitrophes convergent,
dès le début de l'après-midi de chaque vendredi, dans un bruit assourdissant,
vers cette région côtière pour s'adonner à des exhibitions dangereuses sur les
routes, notamment à hauteur de Bomo-Plage et ce, au
grand dam de toute une population. «Chaque vendredi, c'est le calvaire. On ne peut plus nous reposer après une dure semaine de travail avec
ces pétarades et les vrombissements des pots d'échappement, intentionnellement
modifiés pour faire beaucoup plus de bruit», s'est insurgé sur un ton
laborieusement sarcastique un groupe de riverains de la localité de St Germain,
abordé à ce sujet par Le Quotidien d'Oran, avant de renchérir: «Non seulement
ils ne respectent pas le code de la route mais en plus ils troublent la
quiétude des gens et notamment des patients quand ils passent près des hôpitaux
de la municipalité d'Aïn El Turck.
Nous avons même constaté que certains d'entre eux pilotent leurs engins en état
d'ébriété ou sous l'effet des psychotropes». Toujours est-il que l'opération de
police a été saluée par la population, qui revendique cependant la régularité
afin d'annihiler ce phénomène qui envenime l'ambiance dans cette contrée chaque
vendredi.