L'anarchie qui sévit dans
le transport urbain et suburbain a fait réagir M. Amar Chikh,
coordinateur régional du syndicat de l'Union nationale des transporteurs
algériens (UNAT) d'Oran. Le porte-parole de l'union demande l'aide du wali
d'Oran pour réorganiser l'activité avec la mise en place d'un plan de
circulation urbain et suburbain. Il signale également que plusieurs lignes sont
abandonnées et non exploitées et l'instauration de ce plan contribuera à les
récupérer, de quoi répondre aux besoins des usagers et des habitants des nouvelles
agglomérations. L'étude élaborée a révélé, selon M. Chikh,
que certaines lignes sont saturées alors que d'autres sont abandonnées, à
l'exemple de la ligne S reliant Belgaïd à Médina Jedida, G51 qui relie Haï Yasmine à Médina Jedida, entre autres. L'exploitation des lignes abandonnées
ne peut se faire que sur la base de ce plan lequel tiendra compte de plusieurs
facteurs dont l'expansion démographique, l'emplacement et la répartition des
infrastructures de base dont les écoles, les commerces... Il ne suffit pas
d'injecter des autobus et faire du bricolage mais d'étudier tous les paramètres
afin de garantir un transport urbain et suburbain en adéquation avec les
besoins de la ville, a noté le responsable, précisant qu'à l'approche des Jeux
méditerranéens, la réorganisation du transport s'impose plus que jamais. Sur
ce, le syndicat UNAT précise que ce plan doit être élaboré en urgence pour
lutter contre toutes les insuffisances constatées sur le terrain. Des
propositions seront donc faites au wali d'Oran pour une prise en charge réelle
et efficace de ce problème qui entrave le développement du transport, estime
notre interlocuteur. Notons qu'un projet de partenariat entre l'Entreprise des
transports urbains ETO et l'Union nationale des transporteurs algériens UNAT de
la wilaya d'Oran devra être mis en place. Celui-ci consiste à mettre sous
l'autorité de l'entreprise ETO, les 65 autobus privés de la ligne B, ce qui
permettra de bénéficier de l'expérience de l'ETO en matière d'organisation, de
contrôle et de régulation de temps
Par ailleurs, deux
importantes commissions doivent être installées pour la concrétisation de ce
projet pilote dont l'impact sera considérable sur la réorganisation du
transport à Oran. Il s'agit de la commission d'exploitation et la commission
juridique lesquelles doivent accompagner et encadrer la mise sur pied de ce
partenariat qui privilégie désormais le transport par réseau et non le
transport individuel. Grâce aux nouveaux mécanismes induits par ce partenariat,
la mise en place d'un tel projet demeure plus que jamais indispensable, pour
une ville à l'image d'Oran et qui s'apprête à accueillir les Jeux
méditerranéens de 2021. Lors d'une rencontre nationale
organisée en juillet dernier, en présence des cadres du secteur et du directeur
général de l'ETO, le coordinateur de l'UNAT avait indiqué que l'engouement des
citoyens pour les prestations offertes par l'ETO, notamment en ce qui concerne
le respect des horaires, la propreté des bus, entre autres, en plus de la forte
demande exprimée, ont conduit le syndicat UNAT à opter pour cette étude, lancée
en collaboration avec la direction des transports, précisant que ce travail a
été mené tout en préservant les intérêts de tous les acteurs intervenant dans
ce projet.