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Lors
d'un récent entretien avec Mâamar Djebbour
de la Radio nationale (Chaîne 3), Djamel Benmadi, le
sélectionneur national de football n'a pas mâché ses mots pour ce qui concerne
la plupart des problèmes rencontrés. Droit au but ! Cela a fait gagner du temps
au journaliste et de la clarté au débat. Mais, surtout, à mon avis, ce fut là
(encore qu'il a déjà « sévi », moult fois, par le passé) une véritable leçon de
management des choses et des gens. Une leçon à méditer (ou à retenir pour les
plus imperméables), d'abord par les coachs des
équipes de sport, surtout celles professionnelles (qui brassent énormément de
capitaux publics et d'énergie des citoyens supporteurs), ensuite par les
dirigeants, désignés et/ou élus.
Qualités! Sa fermeté a été démontrée sur le terrain
lors des rencontres internationales qui ont permis aux Fennecs de décrocher la
CAN passée et de se qualifier magistralement à la CAN prochaine, malgré tous
les coups fourrés et tordus. Aucune défaite ! Stratège et tacticien étudiant,
analysant et connaissant les terrains, même le plus minés d'entre eux. Son
souci de collaboration avec son staff, sans pour autant l'«écraser» de sa
compétence et de son pouvoir, car sachant que chacun des collaborateurs, de
l'adjoint au soigneur, en passant par le médecin et le kyné,
a sa part de responsabilité dans le succès. Son indépendance vis-à-vis des
pouvoirs (« je n'ai jamais demandé à rencontrer quiconque » a-t-il
précisé) qui, habituellement, s'étaient habitués à intervenir en tout et en
rien, faisant et défaisant parfois les équipes et les trajectoires, toujours ou
presque toujours au nom d'une « raison d'Etat » conjuguée à l'aune du populisme
politique et/ou des ?combattants du désert' (?Mouharribou
Essahara'), reléguant le petit (mais rusé) Fennec
dans la rubrique des chiens écrasés. Une qualité qui permet d'être à la hauteur
respectueuse des points de vue et des opinions des « autres », les
collaborateurs (les joueurs y compris), sans pour autant les adopter, arguments
à l'appui cela va de soi. Bien-sûr, au départ, en plus de toutes ces capacités
(«capabli») de gérer une équipe, une institution, un
secteur, un pays (Angela Merkel, The first Lady of the political
world, Mandela), il y a une compétence prouvée par les connaissances théoriques
et par une expérience avérée, plus ou moins longue mais pas trop, (sinon on
reviendrait à cette histoire de « tab djnani » qui
n'en finit pas de s'étirer), sur le terrain. Car, cela va de soi, il y a une
jeunesse certaine à promouvoir ! Djamel Benmadi,
manager 2020-2021?. Et une phrase à méditer ?: « il est faux et malhonnête de croire que durant ces
trois dernières années, il n'y avait que les staffs et les joueurs. La
Fédération et l'équipe nationale, c'est un ensemble qui fonctionne ensemble,
chacun à sa place, certes, mais pour un projet commun ». De plus, il parle
fort, mais juste.