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La contestation
s'est poursuivie hier pour le 111ème vendredi. Les manifestants ont marché avec
pratiquement les mêmes slogans et la même détermination, et ce, à travers
plusieurs villes du pays. Ils réclament des changements profonds dans la
gestion politique des affaires du pays. Ils revendiquent «une justice
indépendante» et «une presse libre». A Alger et comme à chaque vendredi, des
groupes de manifestants ont commencé à défiler, vers 13h30, près de la mosquée
Al-Rahma, point de départ de la marche. Quelques
mètres plus haut, d'autres protestataires se sont regroupés à la rue Didouche Mourad pour marcher en direction de la Grande
Poste. A 14h, une importante foule a progressé du côté de Bab
El Oued et ses alentours.
Dans leur progression, les marcheurs ont scandé des slogans hostiles à la tenue des élections législatives anticipées «Makach elvote (pas d'élection)». Sur une pancarte on pouvait lire «Si les élections étaient une solution, la crise politique n'aura pas duré 60 ans». D'autres pancartes rejetaient l'idée de désigner un leader du mouvement populaire (Hirak). Sur une pancarte brandie on pouvait lire «Celui qui cherche à structurer le hirak, c'est celui-là qui le trahira en premier». Pour certains des protestataires «le changement du système doit être radical et consensuel sans exclusion aucune». D'autres ont brandi des pancartes dénonçant toute forme de dissensions idéologiques au sein du hirak. Les manifestants scandaient «ni islamique, ni laïque, cette révolution est pour un Etat démocratique» ou bien «toute polémique stérile sur le hirak et les différences idéologiques vont nourrir la dissension au sein du hirak et menacer l'union au sein du mouvement populaire». Sur d'autres pancartes on pouvait lire «Nous sommes des engagés de la démocratie et de la liberté et non pas des engagés fanatiques». Les familles de disparus ont marqué leur présence au sein du hirak, réclamant «la vérité» sur la disparition de leurs enfants et proches lors de la décennie noire. |
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