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Pour
«non satisfaction» de leurs revendications, trois syndicats de la Santé
publique ont décidé d'une journée de grève nationale, prévue mercredi prochain.
Il s'agit d'une «première action de protestation», annonce un communiqué commun
du Syndicat national des Enseignants chercheurs hospitalo-universitaires
(SNECHU), du Syndicat national des Praticiens de la santé publique (SNPSP) et
du Syndicat algérien des Paramédicaux (SAP). Les trois syndicats estiment que
la crise sanitaire a révélé la «défaillance de notre système de santé, tant de
fois décrié» par les organisations syndicales du secteur. «Malgré cela, le
corps des soignants s'est impliqué sur le terrain, pour répondre au besoin
urgent de la pandémie Covid-19, de prodiguer tous les soins nécessaires à nos
citoyens et cela fait partie de notre devoir», ajoute le communiqué, qui
«s'associe à la douleur des familles ayant perdu un proche», au cours de cette
crise sanitaire, et rend «hommage aux personnels soignants décédés lors de
leurs exercices, ayant contracté la Covid-19».
Les SNECHU, SNPSP et SAP rappellent que des mesures annoncées, depuis le début de la crise sanitaire n'ont pas été concrétisées sur le terrain. «Le président de la République, en avril 2020, annonçait que des mesures de restructuration totale du système national de santé seront prises, en même temps que l'amélioration des conditions de travail du personnel de la Santé et l'octroi de la prime d'encouragement», rappelle le communiqué, ajoutant qu'il «était question aussi d'apporter une réflexion sur les statuts des établissements, par la mise en place de la Fonction publique hospitalière». Les trois syndicats constatent qu'«aucune de ces mesures n'a vu le jour». «Pire encore, même l'octroi de la prime d'encouragement prodiguée par le plus haut responsable de l'Etat, comme mesure incitative, se voit gelée depuis le mois de septembre 2020». «Aujourd'hui, le constat demeure amer. Aucune perspective. Après une année de lutte continue contre la pandémie Covid-19, le personnel de la Santé, épuisé, tous corps confondus, est déçu de la non concrétisation sur le terrain des différentes directives du président de la République, concernant l'amélioration des conditions de travail ainsi que la situation socio-économique de ce corps», ajoute le document. Le communiqué qualifie de «catastrophique» la gestion de la crise sanitaire «par la tutelle» à qui il est reproché de ne pas «inclure les véritables acteurs sur le terrain», «mais aussi les conditions de travail désastreuses, le manque de moyens et le burn-out que vivent, au quotidien, les blouses blanches». «Ajouté à tout cela, une entrave quotidienne dans plusieurs wilayas, à l'activité syndicale par certains responsables de l'administration», est-il précisé. Pour toutes ces raisons, les trois syndicats ont décidé d'observer une «journée de grève nationale, le 07 avril 2021 comme première action de protestation» et promettent «d'autres actions, en cas de non satisfaction de nos revendications». |
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