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Eliminatoires CAN-2022: Algérie-Botswana, aujourd'hui à 20h00: Une opportune revue d'effectif

par Adjal Lahouari

Le mieux à faire pour les Verts et Djamel Belmadi, c'est de tourner au plus vite la déplorable page de Lusaka en affrontant ce soir (20h00) le Botswana, pour le compte de la 6e et dernière journée des éliminatoires (Groupe H) de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2022 au Cameroun, dans un match sans aucune incidence sur le classement. En effet, l'Algérie est qualifiée pour la phase finale de la CAN, alors que les Botswanais sont éliminés malgré le coup de pouce inadmissible de l'arbitre comorien. Est-ce vraiment une rencontre sans intérêt ? Belmadi n'est certainement pas de cet avis, étant toujours convaincu que chaque match de l'équipe nationale recèle des objectifs, d'où le sérieux et la concentration maximum imposés comme d'habitude.

Cette fois, et comme il l'avait annoncé avant le départ vers Lusaka, il veut voir à l'œuvre les nouveaux capés. Donc, en principe, et selon les dernières infos, seuls Slimani et Boulaya seront reconduits aux côtés de leurs jeunes coéquipiers. Slimani sera épaulé en attaque par Mahrez et Benrahma. Feghouli, Boulaya et Bennacer occuperont le milieu, tandis que Oukidja sera protégé par le quatuor Zeffane-Mandi-Touba- Bensebaini. C'est une équipe équilibrée capable de finir en beauté le parcours de ces éliminatoires, surtout face à un adversaire qui n'a rien à espérer. Si ces infos se confirment, (car Belmadi ne dévoile jamais ses intentions avant un match), alors ce sera une revue d'effectif principalement destinée aux nouveaux qui seront investis d'une double mission.

D'abord battre le Botswana. Ensuite, instaurer une saine émulation avec les actuels titulaires afin que ces derniers ne s'endorment pas sur leurs lauriers. Les néo internationaux sont cependant sommés de sortir une prestation convaincante, sachant que pour les prochaines échéances des éliminatoires de la coupe du monde 2022, le sélectionneur optera pour l'expérience, car il n'a plus le temps de procéder à d'autres essais sans risquer de retourner à la case départ sur l'important volet tactique qui a fait ses preuves.

En dehors de l'organisation générale proprement dite, il doit peaufiner sa stratégie de jeu, étant donné que celle appliquée en Egypte est connue par nos adversaires.

Ceci dit, le niveau du Botswana n'est pas celui que Belmadi espérait pour mettre sérieusement en difficulté ses capés. Selon sa propre expression, le sélectionneur «souhaite avoir des maux de tête» pour composer son équipe idéale. Cela signifie qu'il aurait aimé affronter un adversaire plus costaud pour évaluer avec justesse les capacités de réaction des ses poulains. Tous les observateurs sont d'accord pour reconnaitre que Belmadi a instauré un autre état d'esprit en inculquant la ferme volonté de gagner chaque match, même amical.

Les Anglais, qui savent de quoi ils parlent, ont toujours dit « qu'on ne change pas une équipe qui gagne. » Théoriquement, ça parait logique, mais ce n'est pas aussi facile. Car diverses raisons obligent un entraineur à changer sa composition.

La préoccupation actuelle de Belmadi, c'est qu'il n'a pas le droit de se tromper sur le choix des joueurs appelés à entamer la campagne de qualifications de la coupe du Monde 2022, surtout avec le travail de coulisses entrevu récemment à Lusaka. Qu'on le veuille ou pas, c'est l'Afrique et ses particularités qu'il faut combattre balle au pied. L'équipe nationale algérienne se trouve en première ligne dans cette lutte pour que le football africain conserve ses valeurs et sa crédibilité.