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Aussi étonnant que cela puisse
paraitre, l'équipe nationale algérienne aurait pu gagner mais aussi perdre ce
match que certains observateurs considéraient comme une formalité pour les
Verts, déjà qualifiés, face à la lanterne rouge du groupe. Un avis que Djamel Belmadi a vigoureusement réfuté, en mettant l'accent « sur
les difficultés des matches en Afrique, d'où l'on revient généralement sans
beaucoup de points ». Et c'est ce qui est arrivé face à une équipe zambienne
abattant sa dernière carte, en usant et abusant d'un engagement physique et de
coups interdits, sous l'œil complaisant d'un arbitre au comportement partial. A
ce sujet, on doit constater que l'arbitrage africain, s'il a réellement
progressé, ne s'est pas débarrassé, entièrement, de ses vieux démons. Il faut
dire aussi que les Chilopolopolos ont gêné nos
représentants comme en témoigne le taux de possession dans les deux périodes,
bénéficiant du coup de pouce de ce referee comorien, qui a influé sur ce score
avec deux pénaltys inexistants que lui seul a vu, un genre de sanctions que les
Verts n'ont pas subi depuis belle lurette. Ceci dit, Djamel Belmadi
a provoqué l'étonnement en alignant d'entrée quatre éléments offensifs, ce qui,
à notre avis, a débouché sur un déséquilibre, même si Slimani,
avec sa détermination coutumière, a donné un coup de main au milieu de terrain
devenu, cependant, la chasse gardée des Zambiens. L'absence des Mahrez, Feghouli, Bennacer et Brahimi explique ce
déséquilibre. Et pourtant, avec deux buts d'avance inscrits au bout d'actions
collectives d'école dès les 25 premières minutes, on pensait s'acheminer vers
un succès et une soirée tranquille pour les Fennecs. Hélas, si l'arbitrage a
évidemment mis son grain de sel, il n'en demeure pas moins que les attitudes
fébriles des joueurs algériens n'ont pas tout à fait disparu, et notamment en
défense malgré la prestation solide de Belamri. En
effet, face au pressing zambien, les défenseurs ont ignoré les bienfaits de la
bonne relance, une carence criarde, à commencer par le gardien M'bolhi. Tous les ballons dégagés à l'emporte-pièce ont été
autant « d'offrandes » pour l'adversaire, qui repartait à l'attaque de manière
rationnelle en se procurant des occasions. On ne perdra pas de vue que le
gardien de l'EN a été sauvé par le poteau et que les Zambiens ont obtenu sur
l'ensemble du match douze corners, pour six en faveur des Verts. Il s'agit d'un
indice révélateur que les poulains de Belmadi n'ont
pas développé leur jeu collectif habituel. Certes, la fougue et la vitesse des
Zambiens est l'une des raisons, mais sans être une excuse pour autant, surtout
pour une équipe championne d'Afrique habituée à faire front à des oppositions
de styles différents, même si elle était privée des services de son capitaine
et ses coups de génie. Tout n'a pas été gris dans cette soirée, car on a noté
des motifs de satisfaction. L'EN a prolongé son invincibilité (23 matches) et Belmadi, contrairement à sa première intention, a lancé
quelques nouveaux joueurs en Afrique. Or, Abdellaoui, Benayada
et Zerrouki ont étalé de réelles potentialités à exploiter dans le futur par le
sélectionneur, tandis que Slimani a mis fin à une
longue période de disette avec un beau doublé. Quant aux Bounedjah,
Guedioura, Boulaya, Belaili et Benlamri, ce sont les
valeurs sûres appelées à encadrer la nouvelle vague des jeunes qui frappent à
la porte de l'équipe nationale. Ce qui est rassurant, c'est que les Verts
n'auront pas toujours affaire à de tels arbitrages partisans et pourront
repartir du bon pied. A commencer par le match de lundi à Blida face au
Botswana.
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