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Les mises à l'eau jalonnant
le littoral de la contrée d'Aïn El Turck ont été condamnées au terme d'une opération de police
entamée en début de semaine. Cette décision a été prise pour tenter d'annihiler
le phénomène de la traversée clandestine, qui a pris des proportions démesurées
dans cette partie de la wilaya d'Oran, indiquent des sources policières. Dans
ce sens, il importe de rappeler que la dernière tentative de traversée
clandestine, qui remonte au week-end dernier, s'est tragiquement achevée à
mi-chemin de la destination du boat-people non loin de l'île Paloma avec un
naufrage au cours duquel huit harraga ont été portés
disparus tandis que quatre autres rescapés ont pu fort heureusement être
secourus. A ce jour, les corps des huit candidats à l'émigration clandestine
n'ont toujours pas été retrouvés en dépit d'une vaste opération de recherche,
lancée par les différents corps de sécurité, actuellement en cours à l'heure où
nous mettons sous presse.
Notons également à ce sujet qu'après une relative accalmie, engendrée par le confinement général décidé par les autorités espagnoles sur la péninsule ibérique et ce, pour lutter contre la pandémie du Covid-19, les traversées clandestines ont repris de plus belle à partir des plages de la contrée côtière d'Aïn El Turck. Les régulières interventions opérées ces derniers jours au large de ladite contrée par les gardes-côtes de la marine nationale confirment cet état de fait. Selon des sources concordantes, les candidats à l'émigration clandestine exploitent le confinement partiel sanitaire pour prendre la mer la nuit et/ou tôt le matin pour tenter de rallier dans des embarcations de fortune les côtes de l'Espagne. Il est utile de signaler qu'au début de l'apparition de la pandémie du coronavirus dans le pays, la traversée clandestine a brusquement cessé. Le coronavirus semble à priori avoir réussi dans un contexte légendaire où la lutte contre l'émigration clandestine et les campagnes de sensibilisation ont regrettablement échoué. En effet, selon les mêmes sources, depuis l'apparition de la pandémie, les organisateurs des traversées clandestines et les passeurs ont tout simplement opté pour le confinement dans toute l'acceptation du terme. D'aucuns s'accordent à dire «qu'en ces temps-là, il n'aurait pas été malin de débarquer finalement dans un pays frappé par l'interdiction de circuler et ce, après une traversée clandestine dangereusement houleuse dans tous les sens du terme». Des témoignages similaires ont été formulés par certaines personnes bien au fait des agissements frauduleux, liés à cette infraction, au palmarès lugubre, qui ne cesse de faire le buzz sur la toile ces derniers jours pour vanter la réussite de certaines traversées clandestines. Désormais, contrairement au début de la dévastatrice pandémie du Covid-19 dans le monde, l'ambiance nocturne sur les plages en ce début de saison printanière n'est uniquement pas animée par les quelques indisciplinés adeptes de la pêche artisanale, bravant le confinement sanitaire. Les boat-people à la peinture écaillée, décolorée par la pluie, le soleil et le vent, semblent désormais prêts à lever l'ancre. Selon les mêmes sources, de plus en plus d'inconscients candidats à l'émigration clandestine ont tenté la folle traversée, qui s'est estompée dès les premiers jours de l'annonce de la pandémie avant de se cesser complètement. Toujours est-il que cette exception qui confirme la règle a freiné durant quelques mois avec le confinement général décrété dans la péninsule ibérique, ces traversées et les drames de la mer, qui ont endeuillé des dizaines de familles dans cette contrée à l'instar des autres régions du pays. |
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