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Le
ministre du Commerce, Kamel Rezig a tenu, hier, à ras
surer les consommateurs quant à la disponibilité de
l'huile de table sur le marché, affirmant que la tension constatée autour de ce
produit, au cours des derniers jours, n'est rien d'autre que le résultat de
pratiques spéculatives.
S'exprimant dans l'émission « l'Invité de la Matinale » de la Chaine 1 de la Radio nationale, M. Rezig n'a pas manqué, à ce propos, d'appeler les consommateurs « à ne pas céder aux rumeurs » colportées par ceux qu'il a qualifiés de « résidus de la Issaba », infirmant au passage « toute augmentation de prix des produits subventionnés, dits de large consommation». Chiffres à l'appui, le ministre du Commerce a indiqué que la consommation mensuelle d'huile de table représente un volume qui avoisine les 48.000 tonnes, alors que les stocks actuels de ce produit représentent près de 94.000 tonnes, ce qui couvre, a-t-il dit, les besoins de consommation de la population jusqu'à la fin du mois de juin prochain. Il a ajouté que la production nationale en huile de table « a avoisiné les 51.000 tonnes au cours du mois de janvier, et 53.000 tonnes au mois de février », ce qui traduit dans les deux cas, a-t-il souligné, « un surplus de production par rapport aux besoins ». Ces données statistiques confirment, selon l'Invité de la radio que « la crise d'huile enregistrée récemment en Algérie est générée par la spéculation ». Une spéculation que « les consommateurs ont facilité, en changeant leurs habitudes de consommation », ce qui a eu comme conséquence directe, « la pénurie qu'on a, par moments, pu constater ». Réitérant son appel « à ne pas céder aux rumeurs, tout en appelant les citoyens à rationaliser leur consommation », le ministre du Commerce a « assuré les citoyens de l'engagement ferme du gouvernement à veiller à la disponibilité des produits de première nécessité », précisant que « sur les 12 marques d'huile de table, actuellement sur le marché, 10 étaient subventionnées par l'Etat ». Kamel Rezig a, par ailleurs, infirmé toute augmentation de prix des produits dits subventionnés ou ceux dont le prix est plafonné, à l'exception de quelques cas isolés, tout en assurant que le ministère surveille l'évolution de ces produits de manière continue. Toutefois, a-t-il précisé, « on a pu constater des augmentations de prix objectives de certains produits dits non plafonnés, à cause d'une hausse des prix de matières premières sur le marché mondial d'une part, et à cause de la hausse des dépenses liées au transport et à la baisse de la valeur du dinar, d'autre part ». Le ministre citera, par ailleurs, l'exemple des pâtes dont les prix ont connu une augmentation notable variant entre 10 et 40 DA, à cause, a-t-il dit, de la levée des subventions. S'agissant de la hausse des prix qu'ont connue certaines variétés de légumes, elle ne concerne finalement que « les légumes non saisonniers », ce qui est « normal » a estimé Kamel Rezig. Il a affirmé dans ce même ordre d'idées que les services chargés du contrôle des prix et de la répression des fraudes relevant du ministère du Commerce ont effectué, entre octobre 2020 et janvier 2021, pas moins de 57.000 interventions, en plus de 12.000 interventions, rien que durant le mois de mars en cours. Ces dernières, a-t-il précisé, se sont soldées, notamment, par la saisie de 15.000 litres d'huile de table. |
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