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Plusieurs activistes
proches du Mouvement Rachad, dont Mohamed Larbi Zitout,
et les blogueurs Amir Dz et Mohamed Abdellah, en plus de Hichem Aboud, tous établis à l'étranger, sont désormais sous le
coup d'un mandat d'arrêt international.
Le procureur de la République près le Tribunal de Bir Mourad Rais a, en effet, requis avant-hier soir l'émission d'un mandat d'arrêt international contre les quatre prévenus, soupçonnés d'être impliqués dans « une grave affaire pénale d'atteinte à l'ordre public et la sécurité et la stabilité de l'Etat », selon les termes du communiqué du parquet. Le procureur du même tribunal a également requis le placement sous mandat de dépôt du dénommé, Mansouri Ahmed, principal accusé, actuellement en détention provisoire, par lequel toute cette affaire fut mise en lumière. « Conformément aux dispositions de l'article 11 du Code de procédure pénale, le procureur de la République près le Tribunal de Bir Mourad Rais porte à la connaissance de l'opinion publique les faits d'une grave affaire pénale d'atteinte à l'ordre public, à la sécurité et la stabilité du pays, une affaire en cours de traitement judiciaire après de profondes investigations, menées pendant plusieurs mois ayant permis d'identifier ses commanditaires, parmi eux des activistes sur la toile », a précisé, en guise de préambule, un communiqué du procureur de la République près le Tribunal de Bir Mourad Rais. Le personnage central par lequel toute cette affaire a éclaté au grand jour est, selon le même communiqué, Mansouri Ahmed, un « membre d'un parti dissous au début des années 90 (...) », qui avait « rejoint les groupes terroristes » et qui fut même « condamné en 1994 à la peine capitale avant de bénéficier des dispositions de la Concorde civile ». Selon la même source, l'individu en question, désigné sous les initiales M.A « utilisait des documents falsifiés pour retirer des pièces d'identité, des documents de voyages. Il a également créé des sociétés qui lui ont permis de bâtir un réseau de financement d'activités subversives à travers le mouvement Rachad ». Parmi les commanditaires identifiés figure le dénommé Zitout Mohamed Larbi au sujet duquel « les investigations ont prouvé plusieurs rencontres avec le dénommé (M.A) dans des pays voisins où il a reçu des sommes importantes utilisées sous le couvert des sociétés pour le financement des activités secrètes du Mouvement Rachad, notamment la location de biens pour abriter les réunions dudit mouvement », précise le communiqué. Et d'expliquer : « L'activité commerciale du dénommé (M.A) consistait dans l'importation et l'exportation de pièces détachées des imprimantes et d'achat et de vente de véhicules. Une société, précise-t-on, «créée et financée par les fonds versés par Zitout Mohamed Larbi, à travers un pays du voisinage, d'un montant global de plus de 50.000 USD, une somme qui a été introduite sur le territoire national par des trafiquants activant au niveau des zones frontalières ». Certains bénéfices, souligne le communiqué, « ont été transférés vers les comptes personnels de Zitout Mohamed Larbi par d'autres intermédiaires, dont certains de nationalité étrangère, avec lesquels il a pris contact via les réseaux sociaux ». Le suspect, ajoute-t-on de même source, a également établi des contacts avec « plusieurs autres personnes via les réseaux sociaux, dont Abderrahmane Kamel, Aboud Hichem, Boukhors Amir (Amir Dz), El Merri Mohamed et Mohamed Abdellah, », avant de souligner que « les investigations techniques ont confirmé que le mis en cause avait établi réellement des contacts avec ces personnes afin de mettre sur pied des plans d'atteinte à l'ordre public notamment l'exploitation du Hirak que vit le pays dans l'objectif de le faire sortir de son caractère pacifique ». Le communiqué du procureur de la République près le Tribunal de Bir Mourad Rais rappelle, par ailleurs, qu'« après plusieurs mois d'investigations secrètes sur les activités du dénommé (M.A) et la collecte de preuves suffisantes contre lui, il a été arrêté en date du 28 février 2021 et présenté par devant nos services. Une fois confronté aux preuves techniques, il a reconnu tous les faits ». Selon le même texte, « le mis en cause est poursuivi pour appartenance à un groupe terroriste visant la sécurité et l'unité nationales, financement d'un groupe terroriste, faux et usage de faux, usage d'un nom d'un tiers dans des circonstances qui ont déterminé l'inscription d'une condamnation au casier judiciaire et blanchiment d'argent dans le cadre d'une bande criminelle organisée ». Dans cette même affaire, Zitout Mohamed Larbi est poursuivi pour « gestion et financement d'un groupe terroriste ciblant la sécurité de l'Etat et l'unité nationale, faux et usage de faux et blanchiment d'argent dans le cadre d'une bande criminelle ». Pour leur part, « les dénommés Aboud Hicham, Boukhors Amir et Mohamed Abdellah sont poursuivis pour adhésion à un groupe terroriste ciblant la sécurité de l'Etat et l'unité nationale, financement d'un groupe terroriste ciblant la sécurité de l'Etat et blanchiment d'argent dans le cadre d'une bande criminelle ». « Des actes prévus et condamnés par les articles 87 bis, 87 bis 1, 87 bis 3, 87 bis 4, 249, 222, 389 bis, 389 bis 2 du code pénal et de l'article 3 de la loi relative à la prévention contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme », a précisé le communiqué du procureur de la République qui a également requis l'émission d'un « mandat de dépôt contre l'accusé Mansouri Ahmed et un mandat d'arrêt international à l'encontre de Zitout Mohamed Larbi, Aboud Hicham, Boukhors Amir et Mohamed Abdellah ». |
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