La plus
haute instance sportive footballistique en Algérie, en l'occurrence la
Fédération algérienne de football (FAF), est dans tous ses états ces derniers
jours. Son président, Kheireddine Zetchi,
« jette l'éponge », selon des ouï-dire. Car, jusqu'à présent, le concerné n'a
officiellement rien avancé à ce sujet. Il le fera en milieu de semaine,
soutiennent les mêmes sources, dont les propos n'ont été ni confirmés ni
infirmés.
Des sources
non identifiées, mais prises très au sérieux, affirment que les dés sont jetés
pour le président de la FAF, qui aurait renoncé à ses fonctions après son
retour du Maroc, où s'est tenue l'assemblée générale ordinaire (AGO) de la CAF.
En fait, c'est cette étape du Maroc qui l'aurait éjecté loin des affaires du
football, croit-on savoir. Le sport est apprivoisé par le politique, c'est un
dogme mondial, mais que reproche-t-on au président de la FAF ? Au cours de
cette assemblée, les Marocains ont réussi à introduire et faire avaliser un amendement
des statuts de la CAF qui empêche la République arabe sahraouie démocratique
(RASD) d'intégrer la CAF. Ainsi, il aurait été sermonné par les plus hautes
autorités, considérant qu'il aurait dû désapprouver haut et fort cet
amendement, et se retirer de l'assemblée. Mais, porte-t-il, seul, la
responsabilité de ces déboires ? Ne serait-on pas en présence d'un règlement de
compte en bonne et due forme, mis en branle après cette gaffe politique, si
gaffe il y a, par ceux qui tentent inlassablement de l'éloigner de ce poste
depuis des mois ? Et maintenant que son mandat est arrivé à terme, on ne
souhaiterait pas qu'il brigue un second mandat à la tête de la FAF. M. Kheireddine Zetchi, malgré un
bilan qui joue en sa faveur, reste un mal-aimé par de nombreuses parties, qui
n'ont pas cessé de tenter de le déstabiliser depuis son installation à son
poste. Et puis, pourquoi ne pas laisser la décision souveraine à l'assemblée
générale de la FAF, après les explications du concerné, auquel on doit concéder
le droit de se défendre contre ses détracteurs ? On sait avec certitude que le
concerné a rappelé lors de son retour du Maroc, devant les micros des médias,
que la position de l'Algérie est cohérente sur les questions sahraouie et
palestinienne. Non sans dénoncer une campagne de dénigrement menée par des
parties qui veulent revenir à la FAF et annoncer la décision de cette dernière
de saisir la justice au sujet de la divulgation d'une pièce officielle portant
sur des sanctions contre le président de la FAF et qui a contribué au rejet de
sa candidature à un poste dans l'exécutif de la FIFA. Jusque-là, M. Zetchi ne parlait pas du tout sur un ton de démissionnaire.
Que s'est-il passé alors pour qu'on vienne dire quelques jours après que sa
mission est terminée en mettant sur son dos un préjudice que devrait assumer la
CAF dans toute sa composante ? Il y a certainement un malaise à la FAF qu'on
pourrait ressentir à travers l'annulation, sans aucune explication, de la
conférence de presse que devait tenir, hier, le sélectionneur national, M.
Djamel Belmadi au Centre technique national (CTN) de
Sidi Moussa. M. Djamel Belmadi, qui a dévoilé la
liste des joueurs convoqués pour les matches contre la Zambie et le Botswana,
s'est excusé auprès de la presse nationale sans en dire plus, selon un fil
publié sur le site officiel de la FAF.