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Aïn El Turck: Vers la démolition d'une vingtaine de constructions illicites sur les plages

par Rachid Boutlelis

Une vaste opération de démolition des constructions illicites a été lancée au niveau des communes de la daïra d'Aïn El Turck. Les premières constructions ont été démolies au courant de la semaine écoulée au niveau de la grande plage dans la commune de Bousfer.

Selon des sources proches de la daïra, cette opération se poursuivra durant les deux mois à venir pour toucher l'ensemble des plages de la corniche. Sur la base des rapports établis par la commission chargée de lutter contre la bidonvilisation, après des sorties d'inspection, une vingtaine de constructions illicites réparties sur trois commune de la daïra d'Aïn El Turck feront l'objet de démolition dans les tout prochains jours.

Nouvellement érigées sur la principale plage de la municipalité de Bousfer et ce, à la faveur du confinement, huit (8) constructions illicites seront incessamment ciblées par cette opération, apprend-on auprès des mêmes sources.

Cette action qui au préalable a été précédée par un constat établi sur les lieux, sera lancée par les services concernés de ladite daïra. Lesdits services tentent en effet d'assainir ainsi une situation n'ayant que trop perdurer, qui a réduit en peau de chagrin la prestigieuse plage de Bousfer, autrefois destination privilégiée de millions de vacanciers, pitoyablement transformée aujourd'hui en un répugnant regroupement de constructions illicites hideuses. Cette piètre concentration d'exécrables masures, nettement visibles de la route, est sordidement ceinturée par des amas d'ordures ménagères et autres détritus. Cette transgression, vivement dénoncée par les riverains de Bousfer Plage, n'a en toute vraisemblance pas tourmenté la conscience des responsables concernés qui ont à priori préféré regarder le doigt montrant la lune, indique notre source.

Dans la foulée, une autre opération similaire succédera à celle de Bousfer Plage pour toucher une dizaine d'autres constructions illicites érigées sur les plages de la municipalité d'Aïn El Turck où le même désolant spectacle agresse le regard du plus imperturbable. Les contrevenants ont également exploité la crise sanitaire et notamment la politique de l'autruche, qui adore enfouir sa tête dans le sable, dans les deux sens du terme. L'infraction en question sur les plages du chef-lieu de cette daïra a en effet pris des proportions démesurées, insensées et d'une insanité sans pareille. Il faut dire aussi que le laxisme avéré de ceux qui ont eu à gérer ces dernières années les destinées de la principale municipalité d'Aïn El Turck a accouché de cette désuétude dans laquelle végètent ces plages. « Cela me fait vraiment marrer quand j'entends nos responsables, qui s'évertuent sur les chaînes des radios à propos de la promotion du tourisme et de certains grands projets, qui ne verront probablement jamais le jour », a fait remarquer avec une humeur bilieuse un vieux riverain du chef-lieu.

A Beau Séjour, principale plage de la municipalité d'Aïn El Turck, c'est carrément un alignement sordide d'une dizaine de masures ignominieuses qui trônent hideusement depuis des années sur le sable à proximité du rivage. Ce déplorable constat, qui suscite l'ire et la consternation des riverains, s'est imposé au fil des jours dans les paysages de plage à la faveur d'un cumul d'incurie, additionné à l'incivilité parent proche de l'inculte. Et comme le ridicule ne tue point, des contrevenants hilares n'ont pas hésité à mettre la main à la pâte dans ce massacre en s'expropriant toute honte bue des accès aux plages ou du moins ce qu'il en reste, qui tombe en décrépitude. Le vandalisme pur et dur, qui a harmonisé ses efforts avec le laxisme des responsables, qui sont censés protéger l'environnement, a finalement et lamentablement enfanté du piteux état de ces accès, passages incontournables pour accéder à la plage. Certains de ces passages ont été en effet carrément obstrués par des riverains qui se sont adjugé le droit pour réaliser une extension illicite de leurs habitations, allant même jusqu'à ériger des portes, alors que d'autres ont été tout simplement transformés en décharge à ciel ouvert dégageant des odeurs pestilentielles.