Le nul qui a sanctionné le
choc de cette journée n'arrange, ni le MCA ni le CRB, qui font du surplace au
tableau, ce qui provoque la colère de leurs supporters, surtout ceux du Chabab qui ont exigé le départ des responsables qui ont
tenté de calmer le jeu. Il faut dire que, depuis qu'il a battu l'USMBA, le CRB
est au régime sec, c'est-à-dire depuis le 26 janvier dernier et collectionne
les matches nuls au grand dam de ses fans qui s'attendaient à mieux de la part
du champion en titre. Certes, l'équipe est la seule qui est invaincue en
championnat, mais cette stagnation constitue déjà un handicap par rapport aux
concurrents figurant dans le groupe de tête. On vient d'apprendre que la LFP va
mettre à profit le mercato, fixé du 22 mars au 11
avril, pour la mise à jour de la Ligue 1. Or, le CRB sera contraint d'apurer
ses rencontres en retard au nombre de cinq. Si l'on ajoute ses obligations en
Ligue des champions d'Afrique et les matches de la Coupe de la ligue réservée à
l'élite, cela fait beaucoup, même pour l'effectif en place. En ce moment, ce
n'est guère la sérénité au sein du CRB où le directeur sportif Korichi a déposé sa démission, acceptée, il faut le
souligner, par les responsables de Madar Holding. Des
sources crédibles assurent qu'un grand ménage se prépare au sein de la bâtisse
après le match retour face au Hilal du Soudan. Le coach français Frank Dumas et
son staff risquent, dit-on, d'être priés de quitter le club. Il va sans dire
que l'absence des bons résultats escomptés demeure la cause principale de ce
remue-ménage. Les deux nuls concédés face au Hilal et au MCA ont précipité ces
évènements. On comprend mieux l'attitude des Belouizdadis,
en première mi-temps, durant laquelle ils ont fait preuve de prudence face à un
adversaire dans de meilleures dispositions morales après son succès ramené du
Sénégal. Les observateurs affirment que des points communs rapprochent le CRB
et le MCA, à savoir : la solidité de leurs secteurs défensifs qui figurent dans
le Top 5 avec ceux de l'ESS, la JSS et la JSK. Ils estiment, donc, que ces deux
formations ne « valent » que par leurs défenses. En revanche, leurs divisions
offensives sont absentes du Top 5 formé par le MCO, la JSS, l'ASO et le PAC
avant le déroulement de la seconde partie des rencontres d'hier après-midi. Si
on concède que les Belouizdadis étaient sous pression
avant le coup d'envoi, et dont les défenseurs centraux ont rapidement écopé de
cartons jaunes, ce qui les a obligés à se retenir quelque peu dans leurs
interventions, on comprend mal comment tant de joueurs aussi talentueux n'aient
pas réussi à améliorer leurs prestations. L'explication réside, peut-être, dans
la conception bien arrêtée de leur entraîneur qui accorde, c'est son droit, la
priorité au résultat et non à la manière, selon son discours à la pause dans les
vestiaires. Le fait qu'ils ont accompli une seconde mi-temps plus en conformité
avec leur potentiel ravive les regrets au terme d'un derby fermé et trop
engagé, les joueurs des deux camps évoluant en « surrégime » à l'origine des
nombreuses maladresses. Conscients que l'effectif a été surévalué, les
responsables du club veulent recruter un ou deux attaquants pour épauler Belahouel. C'est déjà un premier pas vers la résolution de
cette tare que nous avions souligné, objectivement, à maintes reprises dans nos
analyses. Pour le compte de la prochaine journée, il sera intéressant de voir
le comportement des coéquipiers de Moussaoui face à
l'USMA.